Le secteur financier ghanéen s’effondre. Ce sont aujourd’hui plus de 700 000 personnes qui pourraient perdre leur argent en banque. Coût du risque : quelque 160 millions de dollars.
C’est un bien sombre tableau qu’a dressé la Banque centrale du Ghana sur la situation du secteur financier dans le pays. Plusieurs micro-finances ainsi que des banques rurales et communautaires sont en état de détresse et ont plus que besoin de soutien pour respecter leurs engagements face à leur clientèle.
À en croire l’institution, plus de 200 des 566 institutions de microfinance agréées – qui accordent des prêts aux petites entreprises – sont soit dans le rouge ou tout simplement en faillite. Dans le secteur bancaire, les affaires ne sont pas plus reluisantes. Trente-sept des 141 banques rurales et communautaires sont également confrontées au même sort.
Conséquence, ce sont environ 700 000 clients de ces institutions qui risquent de perdre en tout 160 millions de dollars qu’elles pensaient y avoir gardé en sécurité.
En dépit des plans de sauvetage initiés par la Banque centrale pour protéger les clients et les créanciers, il semble que le mal du secteur financier ghanéen soit plus profond.
En début de semaine, l’institution UniBank a été sauvée de justesse de la faillite, après l’effondrement de ses deux filiales locales l’an dernier.
Pour les autorités ghanéennes, l’une des principales raisons de ces échecs cuisants, c’est la mauvaise gouvernance.
Avec africanews