Le Directeur général (Dg) de la Sodefor, Mamadou Sangaré, a salué la visite du ministre et a apprécié le fait qu’il se soit rendu au Mexique pour s’enquérir de son expérience en matière de gestion forestière.
Le ministre des Eaux et Forêt, Alain Richard Donwahi, a effectué, le 23 octobre, une visite de travail dans la forêt classée de Téné située dans le département d’Oumé, à 17 Km de la ville. Créée en 1971, cette aire protégée de 29 700 ha, avec 22 500 ha de plantations forestières dont 12000 ha de teck, soit 53% de reboisement, est spécialisée dans la production de boutures pour le reboisement en Côte d’Ivoire.
Le ministre a indiqué qu’il était important pour lui de s’imprégner des réalités du terrain pour faire des propositions concrètes au gouvernement en vue d’améliorer la politique de gestion forestière. Après avoir visité des stations de régénération par rejets de souches, de parcelles de clones de teck et du mélange teck-Samba, le dispositif de protection contre les feux et le centre de bouturage, il s’est dit satisfait des réalisations de la Société de développement des forêts (Sodefor). Pour lui, il faut mobiliser les moyens pour renforcer ces acquis et l’aider à atteindre ces objectifs. Fustigeant le comportement d’un paysan qui a détruit sa parcelle de teck pour planter du cacao, après 9 ans de reboisement, il a invité les Ivoiriens à changer de mode de gestion de la forêt pour éviter de se faire interpeller par la communauté internationale.
Le directeur général (Dg) de la Sodefor, Mamadou Sangaré, a salué la visite du ministre et a apprécié le fait qu’il se soit rendu au Mexique pour s’enquérir de l’expérience de ce pays en matière de gestion forestière. Toutefois, il a émis comme vœux: l’accroissement du nombre d’agents et le rajeunissement du personnel pour assurer la relève. Puis d’évoquer qu’un investissement conséquent dans le centre de bouturage pourrait améliorer sa production annuelle de 1,5 millions de plants, surtout qu’il y a une forte demande du Samba.
Le reboisement mécanisé réclamé par les agents
La Sodefor ambitionne atteindre, à terme, 20% de couverture de forêt du territoire national, selon le directeur général. Et ce, avec un taux annuel de reboisement de 20000 ha. Cependant, avec le système manuel de reboisement, associant les populations pour des besoins d’emploi, il sera difficile d’atteindre aussi rapidement cet objectif, déplore-t-il. C’est pourquoi, il voudrait plaider en faveur du reboisement mécanisé qui est de type intensif. En effet, la plupart des plantations, jusqu’en 1992, ont été créées de manière mécanisée. Les agents, soutient-il, étaient plus proches des forêts. Car ils y vivaient et les comités de lutte étaient constitués à partir du personnel.
Le capitaine Doua Bi Yves, chef de l’unité de gestion de Téré, a révélé que 22 000 ha de la forêt classée de Téné ont été reboisés en 1971 avant d’être régénérés. Mais, avec le reboisement manuel, son taux moyen annuel a chuté, de 1993 à 2004, à 504 ha.
Avec fratmat