Jeudi 10 mars 2016, l’envoyée spéciale pour le Genre et vice-présidente de la BAD, Geraldine Fraser-Moleketi, a reçu le prix 2016 « Femme africaine de l’année » (“2016 New African Woman of the Year“), une distinction décernée par le magazine New African, basé à Londres.
Ce magazine panafricain entend distinguer les femmes les plus influentes du continent, rendant ainsi hommage à toutes celles qui changent la donne en Afrique – voire au-delà.
Geraldine Fraser-Moleketi est ainsi couronnée pour le combat exemplaire qu’elle mène en faveur de la parité entre les sexes et l’autonomisation des femmes africaines depuis tant d’années.
« Se montrer intrépides dans l’audace ! »
Absente à la remise des prix mais représentée par l’une des membres de son équipe, Madame Fraser-Moleketi a tenu à « dédier cette distinction aux jeunes femmes et jeunes hommes qui se taillent un avenir africain, et tout particulièrement à la BAD, à mon équipe et ma famille. En tant que femmes, soyons audacieuses, […] intrépides dans l’audace ! »
Et d’ajouter : « Je veux dédier ce prix à l’édification d’une Afrique où les jeunes femmes et les jeunes hommes ne perdent pas leur vie à tenter d’échapper à la pauvreté. Une Afrique où les jeunes filles et garçons excellent en maths, en sciences, en technologies, qui approfondissent les langues, la littérature, les arts, la culture. Une Afrique où aucune femme ne meurt en couches. Une Afrique où aucune femme n’a de doutes sur son statut légal. Une Afrique où aucune fille mineure n’est mariée de force car on lui permettrait tout simplement d’être elle-même. Fière d’être Africaine, je travaille à une Afrique où les femmes africaines participent pleinement aux prises de décision. Une Afrique où nous façonnons l’ère d’une croissance africaine et inclusive. »
Outre Geraldine Fraser-Moleketi, ont été distinguées lors de cette cérémonie, Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’Union africaine (“New African Woman in Politics & Office Public”) ; la jeune nigériane de 14 ans Tsuriel Oduwole, pour son rôle en faveur de l’éducation des filles en Afrique (“New African Woman on the Rise”) ; la militante Obiageli Ezekwesili, figure de de la campagne #Bringbackourgirls (“New African Woman Award in Civil Society”) et cofondatrice de Transparency International ; Wanjiru Kamau-Rutenberg, qui dirige le Programme de développement et de recherche agricole des femmes africaines, basé à Nairobi (“New African Woman in Education”) ; la célèbre architecte et philanthrope Olajumoke Adenowo (“New African Woman in Business”) ; la jeune entrepreneure ghanéenne Winnifred Selby (“New African Woman in Science, Technology & Innovation”) ; Arunma Oteh, vice-présidente de la Banque mondiale (“African Woman in Finance and Banking”) ; Mo Abudu, première femme africaine à avoir lancé une chaine de télévision panafricaine (“New African Woman Award for Media”) ; la coureuse de fond éthiopienne Almaz Ayana (“New African Woman in Sport”) ; et la réalisatrice ghanéenne Amma Asante (“New African Woman in Arts and Culture).
Un parcours riche d’idéaux et de combats
Ayant rejoint la BAD en 2013, Geraldine Frazer-Moleketi a été auparavant directrice du programme de gouvernance démocratique du PNUD et membre du conseil d’administration de l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche, sur nomination du Secrétaire général de l’ONU. Militante historique de l’ANC, elle a occupé plusieurs postes ministériels à la suite des premières élections démocratiques en Afrique du Sud.
L’envoyée spéciale pour le Genre anime par ailleurs avec son équipe un blog sur le site Internet de la Banque.
Source : afdb.org