L’autorité de régulation des télécoms a compris qu’elle ne faisait pas le poids face aux acteurs privés dans un domaine: l’aide à la visualisation de la couverture mobile en France.
Sébastien Soriano, président de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), a expliqué ce mercredi 24 janvier 2018 que le gendarme des télécoms avait renoncé à populariser son outil de carte qui répertorie la couverture mobile selon les acteurs — SFR, Free, Orange et Bouygues.
La raison: les Français utilisent déjà une autre appli, beaucoup plus claire et intuitive, celle de Qosbee.
“Qosbee est peut-être plus populaire que l’Arcep auprès du grand public”, a constaté Sébastien Soriano lors d’une audition par la Commission des affaires économiques ce mercredi 24 janvier 2018.
“Je ne vais pas dépenser [de l’argent en annonce] dans les journaux pour dire ‘l’Arcep c’est bien, utilisez nos outils'”, a-t-il expliqué.
C’est pourquoi l’Arcep a annoncé lundi 22 janvier qu’elle allait fournir gratuitement les données de couverture mobile en libre accès à tous les développeurs qui souhaitent les utiliser pour les modéliser et les incorporer dans leur appli.
Qosbee a été lancée en février 2017 en France par la startup Qosi. L’appli, disponible sur Android et iOS, vous permet de déterminer quel est l’opérateur le plus performant à l’endroit où vous vous trouvez. Si elle travaillait déjà en partenariat avec l’Arcep à ses débuts, cet accord sera renforcé en 2018.
Au niveau de l’interface et de la lisibilité, la carte de l’état de la couverture mobile en France fournie par l’Arcep est très encombrée, lente à charger et compliquée à utiliser.