Les autorités gambiennes ont pris la ferme décision de mettre un terme à la mauvaise fourniture d’électricité dans le pays. Le gouvernement gambien se donne un mois pour faire cesser le calvaire que vivent les gambiens depuis des décennies. Plusieurs nouveaux générateurs électriques devront être installés à Banjul et ses environs, avant la fin du mois prochain. Détails.
C’était une promesse de campagne : sortir les gambiens du noir. Et dès son arrivée au pouvoir fin 2016, les populations exaspérées par les coupures à répétition, ont pris d’assaut les rues et les réseaux sociaux pour rappeler au tombeur de Yahya Jammeh cette vieille doléance. Conscient aujourd’hui du caractère persistant de cette demande urgente et l’importance d’un approvisionnement correct en électricité pour « la régénération de l’économie de la Gambie », Adama Barro se donne un mois pour tenir sa promesse.
Ainsi d’ici à fin décembre, le mauvais approvisionnement en électricité en Gambie devrait être un mauvais souvenir, notamment grâce à l’installation de générateurs de nouvelle génération à Kotu, localité située à 15 kilomètres de Banjul, la capitale, a annoncé un haut responsable de la Compagnie nationale de l’eau et d’électricité (NAWEC), interrogé par l’Agence de presse APA.
Le Sénégal à la rescousse…
D’ailleurs, selon toujours la même source, « un nouveau générateur de 11 mégawatts, acheté par l’ancien régime de Yahya Jammeh, est sur le point d’être installé en attendant d’autres qui le seront incessamment et ce avant décembre ».
Pour ventiler la production nationale d’électricité du pays, à côté de ces nouveaux générateurs électriques, la Gambie a entamé des négociations, mi-juin avec son unique voisin le Sénégal, pour un deal qui devrait se concrétiser par une fourniture estimée entre 5 et 10 mw de puissance à travers la Société sénégalaise d’électricité (Senelec).
Soigner la NEWEC, très malade
Parallèlement, les autorités gambiennes encouragent d’autres initiatives plus propres, notamment l’utilisation d’équipements photovoltaïques pour des usages industriels, commerciaux et domestiques. D’autant qu’il y aurait 2 500 heures d’exposition solaire par an en Gambie.
Dans la foulée, la souffrante National water and electricity compagny, devrait être restructurée. Confrontée à l’état vétuste du système de transmission et de distribution, à l’origine des énormes pertes techniques, un mal aggravé par la consommation illicite d’électricité qui fait perdre beaucoup d’argent à la NEWAC, la société nationale d’électricité qui souffre d’un manque criard de ressources financières, croulerait sous le poids des dettes.
Avec latribuneafrique