Les problèmes de la grippe aviaire et la qualité de la chair du poulet ont occupé une place confortable dans cette formation.
Gagnoa : les éleveurs de volaille formés aux nouvelles techniques
Ce sont environ 200 éleveurs venus des régions de la Nawa, de Lôh-Djiboua, des départements de Sinfra et de San-Pedro et bien sûr de la région du Gôh pour prendre part à la formation de mise à niveau dans le domaine de l’élevage de la volaille. Une formation qui a été assurée par des techniciens d’Ivograin. C’était le mardi, 23 juin dernier au complexe Hôtel Gloria de Gagnoa. Et ce, en présence des responsables régionaux de la production animale et des partenaires européens de Sipra-Ivograin.
En effet, chaque année, Ivograin, la filiale de Sipra, société ivoirienne de productions animales organise un séminaire de formation à l’attention de ses éleveurs en collaboration avec ses partenaires européens. Touré Serge, directeur commercial et marketing à Ivograin a indiqué que c’est une formation de mise à niveau.”Il s’agit dans un premier temps de détecter tous les problèmes dans le fonctionnement habituel des élevages, mais aussi et surtout une formation sur les dernières innovations technologiques intervenues au cours de ces extrêmes années. Cela semble plus tôt une relation d’échanges, qu’une séance de formation au cours de laquelle le généticien a présenté les dernières améliorations aux participants” a-t-il poursuivi.
Les problèmes de la grippe aviaire et la qualité de la chair du poulet ont occupé une place confortable dans cette formation. Le directeur commercial et marketing d’Ivograin, Touré Serge a saisi l’opportunité pour préciser qu’il faut louer les efforts du ministère de la production animale. «Dès les premiers cas déclarés au Burkina un dispositif a été mis en place. Quotidiennement nous sommes sous surveillance quasi permanent. A la Sipra en interne nous avons cette culture de mesure préventive de biosécurité », a-t-il indiqué.
S’agissant de la qualité de la chair du poulet, Touré Serge a reconnu malheureusement qu’il arrive que des éleveurs soient plus soucieux des aliments qu’ils achètent à moindre coût que la qualité de leurs produits. «Depuis 2008, la configuration du marché des aliments pour bétail est en train de muter. Des fabricants pêle-mêle d’aliments. Des importateurs d’aliments sans agréments et qui exercent en toute illégalité. Tout cela donne une mauvaise qualité à la chair de poulet, car la qualité de la viande de poulet dépend des produits qu’on donne à ce poulet. C’est pourquoi à Sipra il a été mis en place un système de traçabilité qui permet de déterminer avec exactitude la provenance de tous nos poussins », a affirmé le directeur commercial et marketing d’Ivograin.
A Gagnoa certains éleveurs sont confrontés à l’existence de la Gumboro, une maladie qui décime les poulets. Cette maladie persiste malgré les conseils des techniciens en la matière. “Cette maladie peut être due aux mauvaises conditions d’élevage, à la présence de certains produits vétérinaires qui n’ont pas leur place dans ces points d’élevage et qui créent une antibiorésistance”.