Le Gabon, pays d’Afrique centrale fort avancé dans les TIC et télécoms, a perdu sa qualité de point d’échange Internet de la sous-région. C’est le Congo qui va reprendre le flambeau.
Luc Missidimbazi, ex-coordonateur du projet Central Africa Backbone (CAB) pour le Congo, l’a annoncé dans un tweet publié le 15 mai 2017. Dans sa publication, il déclare: « Nous recevons ce jour 1 délégation de l’Union Africaine, le Congo choisi, nœud Internet d’Afrique Centrale ».
Selon le site d’informations africtelegraph.com, le retrait du point d’échange Internet d’Afrique de Centrale au Gabon découle de l’absence d’accord et de coopération entre les différents membres du GIE Gab-IX, le groupement d’intérêt économique crée par les opérateurs privés pour la gestion de cette infrastructure Internet. Le Gabon avait été désigné comme point d’échange Internet d’Afrique Centrale au terme d’une consultation d’experts de la Commission de l’Union Africaine (UA), réunis à Addis-Abeba en Ethiopie en juillet 2015.
A travers un point d’échange Internet sous-régional, l’Union Africaine veut améliorer la connectivité data entre les pays frontaliers en évitant que le trafic se fasse via des infrastructures souvent lointaines (Paris, Londres, Amsterdam, même New York). Avec le projet sous-régional de réseau de fibre optique CAB en cours de réalisation, le Congo a désormais la lourde tache de garantir un accès sécurisé, rapide, à moindre coût à l’Internet haut débit en zone CEMAC.
Le point d’échange Internet du Congo, qui supporte le point d’échange Internet de la sous-région, est l’une des douze nouvelles infrastructures Internet (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Liberia, Namibie, Seychelles, Maurice et Swaziland) qui ont vu le jour en juillet 2015 dans le cadre du système africain d’échange Internet (AXIS).
Le programme dont l’objectif est de faciliter la mise en place d’un réseau de points d’échange Internet nationaux et régionaux et d’opérateurs Internet régionaux et continentaux en Afrique subsaharienne, vise à terme l’installation de 33 points d’échange Internet sur le continent.
Avec agenceecofin