Le gouvernement gabonais vient d’annoncer une réforme de la législation pétrolière en vigueur. Une décision qui vise à rendre le secteur pétrolier gabonais plus attractif alors que l’économie du pays se relève à peine du crack pétrolier de 2014.
Le Gabon s’apprête à réviser sa législation sur les hydrocarbures pour rendre le secteur plus attractif pour les investisseurs potentiels, a annoncé le ministère du Pétrole. Le cadre légal actuel garanti à l’Etat gabonais une participation minimale de 20% dans les projets pétroliers.
Accroître l’attractivité
La compagnie pétrolière publique a de son côté le droit à une participation pouvant aller jusqu’à 15%. Cette loi a été mise en place en 2014, une année qui a coïncidé avec la chute du marché pétrolier qui a vu les cours du brut fondre de 50%, faisant passer le prix du baril de 100 à près de 50 dollars, notamment en raison d’une offre mondiale excédentaire.
« Le même cadre fiscal ne peut pas être appliqué lorsque le baril est à 150 dollars, qu’à 50 ou 60 dollars, ce qui limite la marge de manœuvre des investisseurs intéressés par l’exploration », a indiqué dans un communiqué le ministère du Pétrole. Le Gabon a comme d’autres économies dépendantes de leur industrie pétrolière reçu de plein fouet le crack pétrolier de 2014.
Une crise qui s’est étendue à plusieurs pays de la zone de monnaie unique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale. Face à la chute des revenus pétroliers et la fonte des réserves de devises, le Gabon comme le reste des pays de la zone s’est vu obligé de recourir au soutien du Fonds monétaire international en 2017.
Réunion d’experts le 26 mars
L’ampleur du choc a été telle que les gouvernements de la CEMAC avaient étudié la possibilité d’une dévaluation du Franc CFA, qui a été évitée grâce au soutien du FMI. Libreville a pour rappel touché en 2017 un peu plus de 100 millions de dollars dans le cadre de la première tranche d’un programme de soutien du Fonds.
Un groupe d’experts juridiques, économiques et fiscaux se réuniront ainsi du 26 au 28 mars pour identifier et proposer à l’exécutif des changements à la loi actuellement en vigueur, selon le ministère. Le gouvernement semble déterminé à attirer plus de compagnies pétrolières dans un marché où opère aujourd’hui des groupes comme Royal Dutch Shell, Total et Tullow Oil.
Avec latribuneafrique