Réuni le 28 septembre dernier à Libreville pour une séance plénière statutaire, le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) en a profité pour souligner ces pratiques douteuses au Gabon. Ainsi, l’organisation sous-régionale en a profité pour préciser que « le blanchiment existe bel et bien au Gabon », notamment dans l’immobilier.
Alors qu’une enquête vient d’être ouverte contre la présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise sur des soupçons de « détournements, soustraction de fonds publics et blanchiment en bande organisée », le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) a décidé de tirer la sonnette d’alarme, en pointant du doigt cette pratique au Gabon.
En effet, en dénonçant le blanchiment d’argent notamment dans le secteur immobilier au Gabon, le Gabac a levé le voile sur ce qu’il convient d’appeler « une escroquerie à grande échelle ». En affirmant que « le blanchiment existe bel et bien au Gabon », Saturnin Bitsy directeur des affaires juridiques et du contentieux du Gabac, a pris pour cible le secteur immobilier.
Dans ses propos Saturnin Bitsy a donc mis en avant « tous les immeubles qui poussent », avant d’ajouter que « les écoles privées sont (également) des canaux de blanchiment, de transferts de fonds ». S’il souligne le fait qu’au Gabon « y en a qui ont les fonds communs, qui ont beaucoup d’argent », il doute néanmoins que « ces immeubles, ces structures, ces unités de production qui sont créées, sont en adéquation avec les revenus déclarés des citoyens ».
Pour rappel, il existe au Gabon ce qu’on pourrait appeler la brigade de lutte contre le blanchiment d’argent. Dénommée Agence nationale d’investigation financière (Anif), cette dernière n’a jusque–là épinglé aucun indélicat, malgré le fait qu’elle « reçoit les déclarations de soupçons faites par les banques et autres assujettis ».
Avec gabonmediatime