Les avocats de Jean Ping, et en particulier Me Jean-Rémy Bantsantsa, tentent toujours d’obtenir l’annulation de l’interdiction de sortie du territoire gabonais qui vise leur client.
Cette mesure avait été prise le jour de la convocation de l’opposant comme témoin dans l’enquête visant Pascal Oyougou – qui est accusé de « complot contre l’autorité de l’État ». Ping ne s’était pas présenté en personne et avait envoyé ses conseils, dont Me Jean-Rémy Bantsantsa, contester cette mesure restrictive de liberté, selon lui « excessive » dans le cadre d’une simple convocation et ne relevant pas de la compétence du juge d’instruction.
Ses avocats ont réclamé la révocation du juge, demande qui doit être examinée par la cour d’appel de Libreville. Celle-ci n’a toujours pas rendu sa décision et l’interdiction de sortie de territoire est donc toujours active en ce début de mois de mars.
Le 13 janvier, Jean avait tenté de quitter Libreville et de s’envoler pour Paris, où il était attendu. Mais les forces de l’ordre l’avaient empêché de prendre son vol, sous le regards des
soutiens de l’ancien président de la commission de l’Union africaine.
Depuis cette date, l’ancien candidat à la présidentielle, qui revendique toujours sa victoire face à Ali Bongo Ondimba, n’a pas effectué d’autres tentatives et gère ses affaires depuis son domicile de Libreville, où il reçoit « les forces vives de la Nation ».
Jean Ping est notamment au centre des attentions de l’opposition alors qu’il ne s’est toujours pas prononcé au sujet d’une participation ou d’un boycott de sa coalition aux élections législatives prévues fin avril.