Pour permettre aux travailleurs du secteur agricole de bénéficier de rémunérations dignes et de vivre décemment du fruit de leur travail, le gouvernement envisage, dans les prochains mois, de mettre en place un cadre réglementaire ouvrant l’accès à un salaire minimum chez les travailleurs de la terre.
Cette annonce a été faite, ce 9 octobre, à l’issue de la séance de travail entre le ministre de l’Agriculture, de l’élevage en charge du programme Graine, Yves Fernand Manfoumbi, et Carmen Ndaot, ministre du Travail.
Après avoir constaté l’absence de convention collective nationale du secteur agricole, d’un cadre réglementaire des prix des produits locaux ainsi que des coûts des activités agricoles, les membres du gouvernement ont convenu de la mise en place d’un cadre réglementaire de l’emploi dans le secteur agricole. Celui-ci débouchera sur l’adoption prochaine d’un Smig agricole.
Une première dans un pays où, selon le gouvernement, l’on annonce également en perspective l’élaboration d’une mercuriale des prix des produits agricoles locaux afin de rendre les filières et les métiers du secteur plus compétitifs.
Mais auparavant, les autorités vont réaliser une étude sur les coûts des facteurs de production des différents formats des exploitations agricoles dans le pays (très petites, petites, moyennes et grandes).
Le gouvernement conduira aussi, dans la même veine, l’élaboration et l’adoption d’une convention collective des travailleurs agricoles, fera le point des exonérations fiscales accordées aux opérateurs de la grande distribution dans le but de faire profiter les acteurs de la filière de ces ressources.
Enfin, les autorités établiront enfin le ratio salaire patronat/ouvrier dans les entreprises industrielles pour la promotion de l’équité.
Avec agenceecofin