Les gabonais seront appelés aux urnes pour les élections législatives le 28 avril prochain, a annoncé le ministre gabonais de la communication, porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze. Face à la presse, il a précisé qu’il s’agit d’une date décidée depuis plusieurs mois déjà par la Cour constitutionnelle du Gabon.
On connait enfin la date, à priori définitive, de la tennue des élections pour le renouvellement de l’Assemblée nationale du Gabon. Les élections législatives dans le pays sont annoncées pour le 28 avril 2018. D’après le ministre gabonais de la communication, porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze qui animait une conférence de presse ce lundi 19 février 2018, il s’agit d’une date qui a été fixée depuis plusieurs mois déjà par la Cour constitutionnelle, sur requête du gouvernement qui avait attiré l’attention de la juridiction suprême sur la nécessité de ne pas tenir ce scrutin en juillet 2017.
En effet, en juillet 2017, alors qu’Emmanuel Issoze-Ngondet, le premier ministre gabonais, avait pour sa part souhaité de la Cour que ce rendez-vous électoral soit reporté de deux ans avançant qu’il faut du temps pour la mise en place des réformes électorales issues du dialogue politique, la Cour avait tout simplement annoncé que « les élections des députés de l’Assemblée nationale doivent être organisées au plus tard au mois d’avril 2018 ».
Cette date est la troisième annoncée pour la convocation du corps électoral. Initialement prévues pour décembre 2016, les législatives avaient premièrement été repoussées à la fin juillet 2017. Le gouvernement gabonais, via son ministre de l’intérieur Lambert Mathapour avait justifié cette décision en invoquant un « cas de force majeure ». En pleine crise institutionnelle, cette annonce de la Cour constitutionnelle avait déjà provoqué la colère de l’opposition. Guy Nzouba Ndama, l’ancien président de l’Assemblée nationale devenu un proche de Jean Ping, n’a pas digéré.
Le dispositif électoral presque prêt
S’il annonce officiellement la date des élections législatives, le gouvernement annonce aussi que tous les préparatifs sont déjà en cours et que le dispositif est presque prêt. « Le gouvernement a déjà appliqué certains préalables à la tenue de ce scrutin », a confié Alain Claude Bilie By Nze, faisant allusion aux dispositions recommandées lors du dialogue politique national tenu entre mars et mai 2017.
Justement, le pays a révisé sa constitution pour intégrer les diverses réformes en question et a effectué un redécoupage électoral qui fait passer le nombre de députés de 120 à 143. Sur le plan institutionnel, il reste la mise en place du Centre gabonais des élections (CGE) qui remplacera la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) jugée inefficace par l’opposition. Ensuite interviendra pour finir, la révision de la liste électorale. « Nous allons le faire », a promis le ministre qui a aussi assuré que le gouvernement s’assurera du financement du scrutin et de son bon déroulement. Des dispositions qui devraient permettre de sortir le pays de la crise.
Avec latribuneafrique