Chef d’état major des armées gabonaises, depuis mars 2015, le général de corps d’armées (4 étoiles), Auguste Roger Bibaye Itandas (notre photo), un autre fidèle des fidèles de Bongo Ondimba Ali (BOA) a démissionné de ses fonctions. Pour l’heure, le Palais du Bord de Mer, aux abois (le mot est faible), cherche la façon de l’annoncer sans grandes conséquences, pour la survie du régime. Car on commence à craindre ouvertement la survenance d’un coup d’état militaire.
Le général, entre autres griefs, se serait élevé contre la venue massive des mercenaires étrangers pour renforcer la répression, au Gabon : déjà au moins « vingt-cinq morts », avance le camp Ping. On a signalé, en effet, ces derniers jours, la présence de mercenaires burundais et tchadiens, envoyés, respectivement, par Pierre Nkurunziza et Idriss Déby Itno, actuel président en exercice de l’Union africaine (UA). Mais, au Gabon, on avance, aussi, la présence des mercenaires rwandais et somaliens, dont beaucoup savent à peine dire « Bonjour » en français.
Nommé ancien chef d’état major particulier du président de la République, en 2009, par la présidente de la transition, Rose Francine Rogombé, aujourd’hui, décédée, le général, Auguste Roger Bibaye Itandas (né en 1958) avait, aussi, été le chef d’état major de la FOMUC (Force multinationale de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale en Centrafrique), de 2004 à 2008, avant de transmettre le flambeau à un autre général gabonais, Hilaire Mokoko.
Autre démission au sein du PDG : après le patron du PDG en France, Dieudonné Tahiro Aperano, ce week-end, le responsable PDG des Etats-Unis, Ony Obame Nzé, vient, aussi, de démissionner. Bref, le bateau prend l’eau de toutes parts. D’autres démissions sont prévues dans la journée, au sein du PDG, du gouvernement, des institutions, du Sénat, de l’Assemblée nationale (qui avait été incendiée) et d’autres institutions constitutionnelles.
Nous y reviendrons.
Avec afriqueeducation