Au terme d’un conseil d’administration tenu à Libreville le 19 juin 2018, le président du conseil, Etienne-Guy Mouvagha Tchioba a expliqué le mécanisme qui a conduit à la reprise des actions de BNP Paribas, actionnaire majoritaire de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig), par l’Etat, via le Fonds gabonais d’investissements stratégiques.
«Au départ, la BNP était claire : il fallait que les autorités trouvent un nouvel actionnaire. Dans le cas contraire, BNP Paribas allait nous imposer un repreneur. C’est ainsi que l’Etat est entré dans la course via le Fonds gabonais d’investissements stratégiques, avec l’acquisition des 41% de parts de la BNP.», explique le président du conseil dans le quotidien pro gouvernemental l’Union.
Cependant, assure-t-il dans la presse, la prise de participation de l’Etat reste provisoire, en attendant qu’un partenaire bancaire aux «compétences avérées» rachète les parts du FGIS.
«La prise de participation du FGIS s’est faite sous la forme du portage. Autrement dit, le FGIS est pour le moment actionnaire à 41%, jusqu’à ce qu’un repreneur, banquier de préférence, dont les compétences sont avérées, fasse une proposition de rachat des parts du FGIS.», poursuit-il.
S’agissant de la gestion quotidienne de l’établissement bancaire, les administrateurs l’ont confiée au directeur général adjoint, Bernard Levie, en attendant la désignation prochaine d’un manager local «rompu aux arcanes de la banque et de la finance».
Toutefois, assure-t-on dans le conseil, BNP Paribas conservera 6% de parts dans la nouvelle configuration de l’actionnariat de la banque.
Avec lenouveaugabon