Les récentes preuves de vie d’Ali Bongo diffusées par le régime gabonais est loin d’avoir eu son petit effet. L’opposant historique au régime Bongo, Luc Bengone Nsi, persiste et signe : Ali Bongo serait mort depuis le 28 octobre ! Dans un long message publié ce samedi matin sur son compte Facebook, le président du Morena dénonce un mensonge d’Etat entretenu par la Cour constitutionnelle et appelle à l’activation de la vacance du pouvoir en tant que « petit citoyen gabonais qui aime le Gabon, son pays ».
Voici l’intégralité de son post publié ce samedi 8 décembre :
“Le Gabon est un monde renversé, on y fait toujours le contraire de ce qui se passe ailleurs“, nous disait à St Gabriel de Mouila, le frère Guy de Martineau déjà aux années 1963. Cela se démontre à suffisance aujourd’hui. Pour nous les mortels, Ali Bongo a quitté le monde des vivants depuis le 28 octobre 2018. Et comme cela se fait ailleurs, ce décès devait être rendu public depuis cette date pour qu’on puisse lui rendre les derniers hommages aussi bien dans sa famille qu’au niveau de l’Etat.
Malgré l’affirmation d’Arnaud Sanchez qui dit du transfert d’Ali de Riyad à Rabat que « ce n’est pas en déplaçant un cadavre qu’on peut lui redonner la vie », certaines personnes s’obstinent avec des documents montés à la hâte pour faire croire qu’Ali serait encore en vie. Il faut noter qu’avant son départ pour Riyad, il était déjà mal en point.
D’ailleurs certaines images de cette période peuvent être utilisées par certains pour justifier son existence. Il faut ajouter à cela que la fameuse agitation de certains cacherait quelque chose. La Cour Constitutionnelle en s’autorisant à réécrire la Constitution, s’est fourvoyée à mon avis. En introduisant le terme « indisponibilité » dans la Constitution, elle a oublié que l’indisponibilité définit l’état d’une personne. Or, le législateur se préoccupe de la fonction qui pour lui, ne devrait rester vacante car il ne conçoit pas un Etat sans Chef.
D’ailleurs au temps de Léon Mba et au début des années Bongo, à chaque déplacement du Président hors du pays, un intérimaire était désigné pour assurer l’expédition des affaires courantes. La Cour Constitutionnelle semble avoir oublié volontairement que le terme indisponibilité sous-entend l’incapacité d’une personne à s’assumer et assumer les responsabilités qu’on lui a confiées.
Ce qui entraîne obligatoirement la vacance au niveau de la fonction. L’application des dispositions ne peut souffrir d’aucune ambiguïté. Dès que la personne qui assume la fonction de Président de la République est reconnue indisponible, étant donné que ce constat déclenche immédiatement la vacance.
La Cour Constitutionnelle est elle au-dessus du Constituant pour bloquer le fonctionnement des Institutions de la République supposée pendant des mois ? Excusez-moi, je ne suis ni Constituant, ni petit diplômé de droit constitutionnel. Je suis un petit citoyen gabonais qui aime le Gabon, son pays. Merci
Avec info241.com