Justifiant le thème de cette célébration elle a souligné: « En cette année 2015, de grands rendez-vous intergouvernementaux engageront, pour les prochaines décennies, le devenir de milliards d’êtres humains, mais aussi le devenir de notre environnement, exposé comme jamais aux effets du réchauffement climatique. »
Le monde célèbre, ce 20 mars la journée internationale de la Francophonie sous le thème « J’ai à cœur ma planète ». Depuis la naissance du mot « Francophonie » en 1880, l’Afrique constitue sa locomotive avec plus 100 millions de locuteurs.
5ème langue la plus parlée, après le chinois, l’anglais, l’espagnol et l’arabe, ce sont 250 millions de personnes qui pratiquent le français à travers le monde.
Dans son message adressé au monde francophone, la secrétaire générale de l’organisation internationale de la Francophonie (Oif), S.E. Mme Michaëlle Jean a indiqué : « ce que nous fêtons à l’occasion de la Journée du 20 mars, ce n’est pas seulement le partage d’une langue ». Justifiant le thème de cette célébration elle a souligné : « En cette année 2015, de grands rendez-vous intergouvernementaux engageront, pour les prochaines décennies, le devenir de milliards d’êtres humains, mais aussi le devenir de notre environnement, exposé comme jamais aux effets du réchauffement climatique. »
Il faut souligner que l’organisation internationale de la Francophonie compte 77 États et gouvernements (57 membres et 20 observateurs). Cet espace représente plus de 890 millions d’hommes et de femmes ayant en partage la langue française. Ci-dessous l’intégralité du message de S.E. Mme Michaëlle Jean.
20 mars 2015 : Journée internationale de la Francophonie
Message de la Secrétaire générale de la Francophonie S.E. Madame Michaëlle JEAN
C’est avec une immense fierté et surtout un grand bonheur que je m’adresse à vous, pour la première fois, en qualité de Secrétaire générale de la Francophonie à l’occasion de cette Journée du 20 mars.
Je sais que vous serez des millions à fêter la Francophonie et la langue française sur les cinq continents. Et j’ai envie de vous dire, savourons notre chance et notre responsabilité! Tirons-en encore plus de force, de créativité, de détermination.
Car ce que nous fêtons à l’occasion de la Journée du 20 mars, ce n’est pas seulement le partage d’une langue.
Ce que nous fêtons, ce sont les missions, les valeurs et les revendications dont nous avons investi cette langue, année après année, à travers la Francophonie.
Ce que nous fêtons, c’est notre obstination à dire NON, en paroles et en actions, à l’inacceptable et à l’intolérable, au nom de la dignité de la personne humaine, de la liberté, de l’égalité.
Ce que nous fêtons, c’est aussi cette conviction que rien ne peut se construire dans la violence, que rien ne peut se construire dans le rejet ou la haine de l’autre, que rien ne peut se construire dans l’indifférence ou l’égoïsme, que rien ne peut se construire sans l’engagement de toutes les citoyennes et tous les citoyens, sans l’engagement des entrepreneurs, des créateurs, des organisations de la société civile, sans la participation effective, aussi, de la jeunesse, et de cette moitié de l’humanité que constituent les femmes.
Ce que nous fêtons, c’est enfin notre volonté, par-delà nos différences, de vivre ensemble et de faire société ensemble, c’est notre volonté d’assumer, ensemble, notre destin commun, de préserver, ensemble, les biens communs de l’humanité, de gérer, ensemble, notre planète commune, de construire, ensemble, notre avenir commun.
Alors, à l’occasion de cette Journée internationale de la Francophonie, formons, dans nos esprits et dans nos cœurs, une immense chaîne humaine de solidarité, de fraternité, de mobilisation à travers tous les continents.
Demandons-nous ce que nous pouvons faire pour que change ce qui doit changer. Prenons la résolution de poser des gestes forts parce que chaque geste compte.
En cette année 2015, de grands rendez-vous intergouvernementaux engageront, pour les prochaines décennies, le devenir de milliards d’êtres humains, mais aussi le devenir de notre environnement, exposé comme jamais aux effets du réchauffement climatique.
Il est urgent de réagir et d’agir! Nous n’avons que trop attendu, acceptant par-là même de sacrifier le futur des jeunes générations.
Pour sa part, la Francophonie s’y refuse et elle est d’ores et déjà pleinement investie, mais elle a besoin de toutes les énergies, de toutes les forces vives, et notamment de la jeunesse, pour que son plaidoyer soit largement relayé et pour qu’enfin soient pris des engagements concrets, pour qu’enfin soient mises en œuvre des actions ambitieuses et responsables.
Persuadez-vous donc que je suis à vos côtés, que la Francophonie est à vos côtés pour entreprendre, innover et faire bouger les lignes, mais persuadez-vous, aussi, que j’ai besoin de vous, que la Francophonie a besoin de vous pour que l’avenir nous rende ce que nous sommes prêts à lui donner, tout de suite, maintenant.
S.E. Madame Michaëlle JEAN