La candidate Les Républicains aux régionales en Île-de-France annonce auFigaro Magazine sa décision de renoncer à son poste dans la haute administration, qu’elle aurait pu réintégrer en cas de défaite électorale.
«Je démissionne de la fonction publique», annonce Valérie Pécresse au Figaro Magazine de ce week-end. «Les Français ne supportent plus que les politiques se présentent devant eux avec des privilèges et notamment avec celui de pouvoir revenir dans la haute administration, même battus», explique la candidate Les Républicains aux élections régionales en Ile-de-France, qui a envoyé en début de semaine sa lettre au Conseil d’État. La démission doit prendre effet dès réception du courrier.
Bruno Le Maire avait été le premier, en octobre 2012, à démissionner de la haute fonction publique, suivi ensuite en mai 2015 de Nathalie Kosciusko-Morizet. Persuadée que l’on ne peut plus faire de la politique comme avant et qu’il faut tenir compte du «ras-le-bol général qu’expriment les électeurs», commente Pierre-Yves Bournazel, tête de liste à Paris, Valérie Pécresse veut se présenter «devant les électeurs en étant une femme libre de toutes les chaînes».
Si elle élue à la fin de l’année, elle a déjà annoncé qu’elle renoncerait à tout autre mandat. «Si je suis présidente de la région, je ne cumulerai pas», annonce-t-elle à la tribune, ce 5 novembre au Cirque d’Hiver, en précisant qu’elle ne sera ni candidate à la primaire en 2016, ni ministre si la droite l’emporte en 2017. «Mon choix est clair et net: mon choix, c’est l’Ile-de-France. À 100 %», affirme-t-elle en ajoutant à l’adresse de ses rivaux, tant Claude Bartolone (PS), que Wallerand de Saint-Just (FN) ou Nicolas Dupont-Aignan (NDL): «contrairement à mes adversaires, je ne viens pas à cette élection en rêvant à autre chose.»
avec lefigaro