Avec, entre avril et juin 2016, 2,767 millions de chômeurs recensés, le taux de chômage est en baisse entre le premier et le second semestre, selon les chiffres de l’Insee dévoilés ce jeudi.
Enfin, de bons chiffres. Selon l’Insee, le taux de chômage a reculé de 0,3 point au second trimestre de 2016, et s’est replié de 0,5 point sur un an. Alors que ce taux, mesuré selon les normes du Bureau international du travail (BIT), était resté figé au premier trimestre. A 9,6% en métropole et 9,9% en France entière, les nouveaux chiffres sont les plus bas depuis le troisième trimestre 2012, précise l’Insee.
Au total, l’Insee a comptabilisé, entre avril et juin, 2,767 millions de chômeurs en métropole. Soit une baisse de 74 000 chômeurs sur trois mois.
Une baisse plus forte qu’attendue
En juin dernier pourtant, Pôle emploi, qui recense chaque mois les inscrits sur ses listes, contrairement à l’Insee qui mène une enquête en continu auprès de 100 000 personnes, avait dénombré 5400 demandeurs d’emplois supplémentaires par rapport à mai. Le deuxième mois consécutif de légère hausse, même si le gouvernement mettait en avant un bilan positif. Pour avril – mai – juin, Pôle emploi enregistrait effectivement une faible baisse des inscrits(-5300 en catégorie A), ainsi qu’une baisse de 0,7% sur un an.
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L’ampleur de la baisse enregistrée par l’Insee reste une surprise. Dans sa dernière note de conjoncture publiée en juin, l’institut national des statistiques ne s’attendait à un taux de 9,8% qu’en fin d’année.
Pas d’évolution pour le chômage de longue durée
La baisse trimestrielle a profité à toutes les classes d’âge. Les 15-24 ans, qui restent les actifs les plus touchés par le chômage, ont vu leur taux se replier à 23,7% (-0,4 point). Quant au taux des 50 ans ou plus, il a reculé de 0,1 point à 6,4%.
Mais parmi les chômeurs au sens du BIT, 1,2 million déclarent rechercher un travail depuis au moins un an. L’Insee précise que le taux de chômeurs de longue durée correspond à 4,3% de la population active, comme c’était déjà le cas au même trimestre l’année passée et au premier trimestre de 2016.
“Halo autour du chômage” et sous-emploi en hausse
L’évolution trimestrielle calculée par l’Insee est à analyser avec prudence, car elle se situe dans la marge d’erreur de l’indicateur (+/-0,3 point). En outre, le “halo autour du chômage” a, lui, légèrement augmenté. Ces personnes souhaitant travailler, mais pas comptabilisées parce qu’elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement, étaient 1,5 million à la mi-2016, un nombre en hausse de 29 000 sur le trimestre et de 43 000 sur un an.
Le nombre de personnes en sous-emploi, c’est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage, est lui en hausse (+0,3 point), à 6,7%. Il s’agit, pour l’essentiel, de travailleurs à temps partiel subi.
avec lexpansion