La directrice exécutive d’Orange France estime normal de rémunérer “les services à valeur ajoutée qui apportent des bénéfices aux clients”. Mais à ses yeux, ceux de TF1 “ne sont pas à la hauteur de l’investissement”.
La passe d’armes continue entre Orange et TF1. Et un accord semble loin d’être trouvé. Les deux groupes peinent à négocier un nouveau contrat de diffusion des chaînes de télévision. TF1 a donc coupé jeudi son service de télévision de rattrapage MYTF1 pour les clients d’Orange et demandé à l’opérateur historique de cesser de commercialiser ses chaînes.
Fabienne Dulac, directrice exécutive d’Orange France, n’a pas hésité à hausser le ton. “En Europe, aucun opérateur ne paye pour diffuser des chaînes qui sont gratuites. Par contre nous payons, et tous les opérateurs le font depuis des années, pour rémunérer des services à valeur ajoutée qui apportent des bénéfices aux clients : le replay (télévision de rattrapage), le start-over (reprise d’un programme depuis le début), l’enregistrement en différé”, a souligné la directrice exécutive d’Orange France.
Mais à ce stade, “les services qui nous sont proposés ne sont pas à la hauteur de l’investissement qui nous est demandé (…) Un opérateur de réseau c’est quelqu’un qui apporte du réseau, une box à domicile et qui permet d’accéder à des services à valeur ajouté. Pas des services que vous pouvez trouver en regardant gratuitement la TNT”, a souligné la responsable.
Rémunération pour les chaînes en clair
TF1 a engagé un bras de fer avec les opérateurs dès 2016 afin d’obtenir une rémunération pour ses chaînes en clair, qu’il fournissait jusque-là gratuitement.
Le groupe de télévision a signé de nouveaux contrats avec SFR et Bouygues Telecom, avec qui il partage la même maison mère Bouygues, mais avec Orange les négociations butent sur le montant du contrat. TF1 réclamerait entre 25 et 26 millions d’euros par an à Orange, selon des sources citées par le Figaro, alors qu’aucun des groupes ne confirme de montant officiellement.
Fabienne Dulac s’est cependant montrée confiante sur une résolution prochaine du conflit. “Je crois à l’intelligence des acteurs et je pense que nous allons ce week-end trouver une solution et se remettre autour de la table des négociations”, a-t-elle précisé.
Avec bfm