Les revendications ont trait à l’organisation de l’hôpital et à la construction prochaine d’un centre ambulatoire dont le coût s’élève à 25 millions d’euros.
Après des mois de dialogue en dents de scie, ils ont mis leur menace à exécution. Les 120 médecins et chefs de service de la Commission médicale d’établissement (CME) de l’hôpital de Saint Brieux ont tous démissionné, rapporte vendredi Ouest-France.
« Une première dans l’histoire de l’hôpital, qui nous laisse un sentiment de grande tristesse, confie un chef de pôle au quotidien régional. Cela montre que notre hôpital ne va pas bien. »
Leurs revendications sont multiples : elles portent sur le mode de gouvernance, les projets à venir de l’hôpital, le non-remplacement des CDD et surtout, la construction d’un pôle ambulatoire, dont le coût s’élève à 25 millions d’euros.
« Le dialogue est rompu »
« Dans les services, on reprochait un peu (aux médecins) de cautionner les décisions de la direction. Leur acte marque un tournant. Aujourd’hui, la direction n’a donc plus d’interlocuteurs. Le dialogue est rompu », ajoute Dr Christian Brice, médecin urgentiste et délégué de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf).
Une enquête de l’Inspection générale des affaires sociales va désormais être ouverte. En attendant, le directeur de l’établissement va devoir trouver un remplaçant à la tête de la CME, car la docteure nommée à ce poste cet été a déjà jeté l’éponge. Or, cette instance est indispensable au bon fonctionnement de l’hôpital.
Avec le parisien