Gérard Collomb, qui a répété mardi sa volonté de démissionner du ministère de l’Intérieur, est le septième ministre à quitter le gouvernement depuis le début de la présidence Macron.
Le départ du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, va venir allonger la longue liste des ministres démissionnaires du gouvernement Macron. Depuis 15 mois, sept ministres ont déjà claqué la porte, contraints ou non.
Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur. Le ministre de l’Intérieur a rappelé ce mardi sa « proposition de démission », refusée une première fois pour Emmanuel Macron. Si elle n’a pas été acceptée officiellement par l’exécutif, au gouvernement, on cherche activement son successeur. Gérard Collomb, fidèle du président, a décidé quitter son maroquin afin de se représenter à la mairie de Lyon.
Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur démissionnaire. LP/Olivier CorsanLaura Flessel, ministre des Sports. Ministre populaire du gouvernement, Laura Flessel a annoncé son départ le 4 septembre dernier pour des « raisons personnelles ». Si officiellement elle avait déclaré vouloir renouer avec « des engagements passés, justement tournés vers l’humain, la solidarité et la coopération internationale », l’ancienne championne olympique d’escrime aurait en fait été contrainte au départ « pour des raisons liées à sa situation fiscale », le litige concernant la société de droits à l’image dont son mari était gérant. C’est la championne de natation Roxana Maracineanu qui a pris sa succession.
Laura Flessel, ancienne ministre des Sports/LP/Frédéric DugitNicolas Hulot, ministre de la Transition écologique. En désaccord avec la politique d’Emmanuel Macron sur l’écologie, Nicolas Hulot a pris tout le monde de court le 28 août dernier en annonçant son départ en direct sur l’antenne de France Inter. « Je ne veux pas donner l’illusion que ma présence au gouvernement signifie qu’on est à la hauteur », avait-il justifié. François de Rugy le remplace à ce poste le 4 septembre.
Nicolas Hulot, ancien ministre de l’Ecologie LP Olivier CorsanFrançois Bayrou, ministre de la Justice. Mis en cause dans l’affaire des emplois fictifs au MoDem, nommé depuis seulement quelques semaines, François Bayrou quitte le gouvernement en juin 2017. « Cette situation exposait le président de la République et le gouvernement. […] je choisis de ne pas exposer à des campagnes mensongères le gouvernement et le président de la République que je soutiens », avait-il déclaré lors d’une conférence de presse.
François Bayrou, ancien ministre de la Justice. LP/Olivier CorsanMarielle de Sarnez, ministre des Affaires européennes. Egalement visée par une enquête préliminaire sur les assistants parlementaires des eurodéputés du MoDem, Marielle de Sarnez a lâché son portefeuille de ministre en juin 2017.
Marielle de Sarnez, ancienne ministre des Affaires étrangères. LP/Jean-Baptiste QuentinSylvie Goulard, ministre des Armées.Chantre de l’Europe et de la coopération franco-allemande, Sylvie Goulard a renoncé à ses fonctions en juin 2017, un mois seulement après sa nomination, également emportée par l’affaire des assistants parlementaires du MoDem. « Dans l’hypothèse où l’enquête préliminaire visant le MoDem conduirait à vérifier les conditions d’emploi de mes assistants au Parlement européen, je souhaite être en mesure de démontrer librement ma bonne foi et tout le travail que j’y ai accompli », avait-elle écrit. Sylvie Goulard avait pris la succession de Jean-Yves Le Drian.
Sylvie Goulard, ancienne ministre des Armées. LP/Arnaud JournoisRichard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires. A la demande d’Emmanuel Macron, Richard Ferrand a quitté en juin 2017 ses fonctions de ministre pour la présidence de la République en Marche à l’Assemblée nationale. Le désormais président du perchoirétait à l’époque empêtré dans une affaire immobilière à l’éthique douteuse. Le Canard Enchaîné avait révélé qu’en 2011, les Mutuelles de Bretagne, organisme privé dont Ferrand était le directeur général, avaient conclu un bail avec SCI de la compagne de celui-ci, Sandrine Doucen. Pour un local qu’elle n’avait pas encore acquis.
Richard Ferrand, ancien ministre de la Cohésion des territoires.LP/Jean Nicholas Guillo