Selon l’Ordre des pharmaciens, près de 200 officines ont fermé en 2017, notamment en raison des regroupements. Les moins de 33 ans restent les plus représentés dans la profession, cette tranche d’âge enregistrant 15,9% des inscrits.
Alors que la profession poursuit sa “restructuration” et son “renouvellement”, le nombre de pharmaciens et d’officines a baissé en 2017, a assuré l’Ordre national des pharmaciens ce mardi. Dans le détail, 193 pharmacies ont fermé l’année dernière. On en compte aujourd’hui 21.903, dont 21.192 en France métropolitaine, soit près d’un millier de moins qu’il y a dix ans.
Mais “la plupart” des fermetures sont des “fermetures actives”, a précisé Alain Delgutte, président de la Section A (titulaires d’officines): en 2017, 29% étaient dues à un regroupement, et 28% à une cession de clientèle. Il faut dire que l’on observe désormais une “nette tendance” au regroupement des structures, les pharmaciens ayant “de plus en plus” envie de travailler en équipe et de “mutualiser” leurs moyens, “en particulier dans les centre-villes”.
Néanmoins, dans 36% des cas, le pharmacien décidait de restituer sa licence à l’ARS (Agence régionale de santé), et dans 5% des cas, sa pharmacie était mise en liquidation judiciaire.
Un maillage territorial “harmonieux et cohérent”
Près de trois quarts des professionnels (72,7%) exercent aujourd’hui dans une officine, mais le nombre de responsables a diminué de 5,7% en dix ans. Les pharmaciens biologistes sont aussi de moins en moins nombreux (9,8% des effectifs, -9,1% en dix ans).
Les professionnels ont en revanche “un intérêt grandissant” pour “certaines filières, comme l’industrie” (4,9% des effectifs, +13,1% en dix ans) ou les établissements de santé (9,7% des effectifs, +39,4% en dix ans), indique l’Ordre, estimant que “la profession poursuit sa restructuration”.
Avec 32,6 officines et 7,3 laboratoires de biologie médicale pour 100.000 habitants, le “maillage territorial” reste “harmonieux et cohérent”, a jugé Alain Delgutte. Avec une pharmacie pour 3068 habitants, “nous sommes dans la moyenne européenne”, s’est-il réjoui.
Des pharmaciens plus jeunes
Au 1er janvier 2018, 74.043 pharmaciens étaient inscrits à l’Ordre, soit 398 de moins que l’année précédente (-0,5%), selon le rapport démographique annuel de l’organisation. L’âge moyen des professionnels s’établissait, comme début 2017, à 46,7 ans.
Les moins de 33 ans restent les plus représentés, cette tranche d’âge enregistrant 15,9% des inscrits, mais les 58-62 ans sont aussi très nombreux, les départs en retraite ayant lieu “de plus en plus tardivement”. En dix ans, le nombre de pharmaciens de 56 ans et plus a d’ailleurs augmenté de 64,6%, ajoute l’Ordre, qui prévoit un “rajeunissement futur de la population”.
Avec AFP