Agacé par les économies promises par le Premier ministre dans le budget de la Défense, le chef d’état-major des armées Pierre de Villiers, a menacé de démissionner la veille du défilé militaire du 14 juillet.
Il ne se laissera pas “baiser” par Bercy. Le chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers a laissé éclater sa colère devant la cinquantaine de députés réunis mercredi matin, au sein de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, comme le révèle Les Echos.
En cause, les coupes budgétaires imposées de 850 millions d’euros pour la Défense en 2017 promises par le Premier ministre Edouard Philippe. Dans l’impossibilité de rogner sur la solde des militaires ou de mettre fin d’un coup aux opérations en cours, les coupes budgétaires porteront sur les équipements, alors que l’armée française vient de recevoir son nouveau fusil d’assaut.
“L’armée est maltraitée”
“Il a été demandé à tous les ministères de faire des efforts y compris au ministère des armées (…) Il y a la possibilité de décaler quelques commandes sur du gros matériel et c’est pour ça que nous avons identifié 850 millions d’euros, a assuré Christophe Castaner face à Jean-Michel Bourdin pour RMC/BFMTV.
Interrogé sur RTL, Eric Woerth député LR de l’Oise, a affirmé que “l’armée est maltraitée (…) Trop d’efforts ça remet en cause la souveraineté du pays (…) Il faut avoir plus d’autonomie”.
La France engagée dans plusieurs missions
De son côté le général de Villiers, récemment prolongé d’un an dans ses fonctions, a assuré qu’il ne pouvait se battre sans moyens et qu’il pourrait de nouveau mettre en balance sa démission, même à la veille du défilé militaire du 14 juillet, comme le souligne Les Echos. L’arbitrage doit être rendu jeudi soir par Emmanuel Macron, lors d’une cérémonie traditionnelle au Ministère des Armées, en présence des militaires invités à défiler le 14 juillet sur les Champs-Elysées.
Depuis cinq ans, la France est présente sur plusieurs opérations en permanence comme Sentinelle sur le territoire national, Serval au Mali ou encore Barkhane au Sahel.
Avec APR