Le titre Carrefour recule, sans actualité particulière si ce n’est que la fréquentation des centres commerciaux a chuté de 14% ce week-end à la suite des blocages des “gilets jaunes”. D’autres titres comme Fnac Darty, Vinci ou Accor reculent également en Bourse, plombés par le mouvement social.
Si les enseignes de la famille Mulliez (Auchan, Boulanger, Decathlon, Leroy Merlin, etc.) sont particulièrement ciblées par le mouvement des “gilets jaunes”, les autres grandes marques ne sont pas épargnées. Ainsi, selon des chiffres du Conseil national des centres commerciaux (CNCC) et le spécialiste de l’analyse des flux de visiteurs Quantaflow, la fréquentation des centres commerciaux a baissé de l’ordre de 14% samedi et de 11% dimanche, une évolution “sans doute liée à une rétention de consommation en réaction aux images de violences” du week-end, ajoute le CNCC.
Et qui dit baisse de fréquentation dit manque à gagner pour les enseignes du secteur de la grande distribution comme Carrefour ou Fnac Darty. La première signe, de loin, la plus forte baisse du jour sur l’indice phare de la place parisienne avec un net recul de 5,79% à 14,98 euros à la clôture, qui porte ses pertes cumulées sur les trois dernières séances à près de 10%. Quant à l’action Fnac Darty, elle démarre également la semaine sur un repli prononcé de 4% à 57,55 euros. Le groupe Rexel, spécialisé dans la distribution de matériel électrique, de chauffage et de plomberie, voit également le cours de son action reculer (-3,26% à 10,25 euros).
AccorHotels et Vinci également touchés
D’autres valeurs semblent également souffrir des conséquences liées au mouvement social des “gilets jaunes”, à l’image du spécialiste de la concession et de l’exploitation d’infrastructures autoroutières Vinci. Les péages dégradés, voire incendiés, ainsi que les manifestations sur l’ensemble du réseau Vinci Autoroutes ont entraîné de “fortes perturbations localement” selon les termes du groupe qui emploie près de 200.000 personnes. Le mouvement social pèse donc sur l’activité du groupe et, peu avant la clôture, le titre cédait 2,2% à 75,4 euros.
Enfin, le secteur de l’hôtellerie est également confronté à une baisse des réservations atteignant 15 à 20% selon l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), qui ne précise cependant pas sur quelle période exacte cette baisse s’applique. La fédération professionnelle estime par ailleurs que le taux d’annulation varie entre 20 et 50% dans certains hôtels parisiens, tandis que le volume de réservations prévisionnelles est en chute de 10 à 15%. Dans ce contexte, le premier groupe hôtelier français, AccorHotels, cède 0,69% à 38,93 euros à la Bourse de Paris lundi, malgré le relèvement du conseil des analystes de Bernstein, qui anticipent désormais une performance en ligne avec le marché pour le groupe (contre une sous-performance jusqu’ici).
Avec tradingsat