Favorisé par le redressement des exportations, le repli de la demande de dollars, la hausse de la production de certains biens préalablement d’importation, combinés à d’autres facteurs atténuants, le franc rwandais a retrouvé des couleurs face au billet vert au premier semestre de cette année.
C’est ce qu’a révélé, ce mercredi, la Banque centrale du Rwanda (BNR) dans son rapport sur la politique monétaire et la stabilité financière.
En effet, au terme du premier semestre 2017, le déficit commercial du Rwanda a diminué de 25% par rapport à la même période, l’année dernière, passant de 902,3 millions de dollars à 671,2 millions de dollars. Une baisse due essentiellement à une hausse de 39,8% des exportations et à une contraction de 10,6% des importations.
Comparé à fin juin 2016 où il avait perdu 4,8% de sa valeur face au dollar, au 13 août 2017, le franc rwandais ne s’est déprécié que de 1,64% par rapport à la devise de référence, confortant la politique monétaire accommodante de la Banque centrale. L’institution monétaire table sur une dépréciation de 3%, d’ici fin décembre.
Cette situation apaisante a permis à la BNR de maintenir sa politique monétaire dont l’objectif ultime est de financer le secteur privé et contrôler l’inflation afin de booster une croissance qui s’est étiolée au premier trimestre de cette année pour s’établir à 1,7% contre 8,9% la même période en 2016.
L’institution a principalement attribué cette contre-performance à l’achèvement de grands projets de construction. Mais sans doute, le recul de la croissance du secteur agricole à 3% au cours de la période sous revue, contre 8% sur la même période, l’année précédente, dû à la sècheresse a également contribué à l’atonie de l’activité économique dans le pays.
Avec agenceecofin