L’édition 2016 du Forum économique mondial pour l’Afrique, qui s’est tenue du 11 au 13 mai à Kigali, au Rwanda, a fait la part belle aux innovations impulsées par la gente féminine. Ainsi, ce sont 5 projets qui ont été récompensés et leurs promotrices déclarées meilleures femmes innovatrices africaines. Leurs projets touchent à des secteurs aussi nombreux que variés.
Les 5 lauréates du concours meilleures femmes innovatrices africaines viennent du Kenya, du Rwanda, d’Afrique du Sud, de Tanzanie et d’Ouganda. Pour les départager, les critères étaient les suivants :
- Être en activité depuis moins de 3 ans
- Enregistrer des bénéfices depuis au moins 1 an
- Avoir prouvé son caractère innovant et son impact positif
Le continent africain a des potentialités énormes dans divers domaines. Selon Elsie Kanza, Responsable Afrique au Forum économique mondial, il ne faut pas perdre de vue la part importante que les femmes occupent, et il faut surtout les inclure dans les programmes qui visent à pousser le continent vers le progrès.
« Je crois fermement que le 21ème siècle sera le siècle de l’Afrique, que sa population jeune a le potentiel de construire un monde où, elle est plus enviable matériellement, mais aussi où les choses sont plus justes, plus durables et plus tolérables que par le passé. Mais cela ne saurait être possible si les femmes ne sont pas en mesure de contribuer pleinement. C’est la raison pour laquelle nous présentons les meilleures innovatrices de l’Afrique à Kigali cette semaine. »
Ci dessous la liste des lauréates et leurs différents projets :
Audrey Cheng – Moringa School (Kenya) : L’école du code
Installée dans la capitale Kenyane, Moringa School est une école pour développeurs. Avec un programme qui s’étend sur 16 semaines, les aspirants programmeurs apprennent les rudiments du métier afin de participer à l’économie numérique. Deux années après son ouverture, cette école a permis à plusieurs jeunes d’obtenir un emploi.
Natalie Bitature – Musana Carts (Ouganda) : Des chariots de transport écolos
Des chariots de transport de produits alimentaires fonctionnant à l’énergie solaire afin de préserver l’environnement, tel peut être résumé le projet « Musana Carts ». L’idée est venue de Natalie Bitature, une jeune ougandaise. Vendus à 400 dollars l’unité, ces chariots permettent, selon les estimations, de réduire de 3000 tonnes les émissions en carbone potentiellement.
Lillian Makoi – bimaAFYA (Tanzanie) : L’assurance santé par le mobile
Les personnes à faible revenu ont aussi droit à une assurance maladie. En contournant les canaux traditionnels d’une assurance classique, Lillian Makoi est parvenue à réduire les « charges » de sa solution d’assurance. En souscrivant à cette offre à partir de leurs mobiles, les personnes cibles – principalement dans le secteur informel – peuvent accéder à des soins de santé à des coûts abordables. Lillian entend étendre son projet en Ouganda, au Rwanda, au Nigeria et au Ghana à l’horizon 2017.
LarissaUwase – Carl Group (Rwanda) : De la patate douce pour améliorer la santé
Au Rwanda, larissa Uwase a développé une chaine de production de produits alimentaires qui utilise la patate douce. Dans la région, cette culture est produite en quantité importante, une aubaine que la société créée par la jeune dame tourne à son avantage.
Nneile Nkholise – iMED Tech Group (Afrique du Sud) : Des prothèses pour les victimes de cancer
iMED Tech Group est une société spécialisée dans la conception de prothèses destinées aux victimes du cancer et de brulures. Une autre particularité de l’entreprise c’est qu’elle n’emploie que de jeunes filles âgées de moins de 30 ans. En Afrique du Sud où les postes de haut niveau sont la plupart du temps occupés par les hommes, cette initiative est une bonne promotion en faveur de la gent féminine.