Les prix des céréales et des légumineuses flambent au Sénégal où l’Etat d’urgence, en vigueur depuis 23 mars, a été prolongé jusqu’au 2 juillet. Si les marchés ont rouverts sur l’ensemble du territoire, après 3 mois de fermeture des marchés hebdomadaire et l’ouverture alternée des marchés urbains, ils ne fonctionnent pas et les prix sont à la hausse avec des marchés tendus souligne la synthèse de la situation des marchés agropastoraux du mois de mai (SIM) du Commissariat à la sécurité alimentaire.
Pour les céréales, les prix du sorgho ont progressé en mai par rapport à avril de 25%, celui du maïs local de 16%, du riz importé parfumé de 14%, du mil de 9% pour les plus importantes augmentations. Une progression qui s’explique par « l’accroissement des demandes du riz (achats institutionnels, achats des particuliers nantis, constitution des stocks par les ménages à revenus moyens) dans le cadre de l’assistance alimentaire et des céréales locales (achats des ménages pour les besoins de consommation durant les mois de ramadan) » indique le SIM.
Même tendance pour les légumineuses, avec des progressions en mai de 17% pour le niébé et de 6% pour l’arachide qui font face à des stocks très bas et à une forte demandes pour les besoins en semences.
La tendance à la hausse devrait se poursuivre au mois de juin souligne le Commissariat à la sécurité alimentaire, qui conclut : « au cours du mois de juin 2020, les prix des produits locaux (céréales, légumineuses) vont irréversiblement augmenter du fait de l’installation précoce de la période de soudure accentuée par le niveau faible de leurs disponibilités (réserves paysannes, stocks commerçants) et les fortes demandes exprimées en zones rurales pour les besoins de semences, notamment pour les cultures de rente (arachide, niébé) ».
Avec : commodafrica