Au cours du mois de janvier, les récoltes ont tiré à leur fin et la mise en marché du maïs, du riz, du mil et du sorgho s’est intensifiée en Afrique de l’Ouest ; les baisses de prix attendues se sont confirmées dans certaines régions, souligne le Réseau ouest-africain des céréaliers (Roac) dans son dernier Bulletin économique couvrant le mois de janvier et publié hier. Cependant, un stockage massif et précoce a favorisé une relative stabilité des prix et même provoqué des légères hausses localisées, est-il spécifié.
Le riz a continué globalement à enregistrer une augmentation des disponibilités dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest. Au sein de la région, le Mali tend à s’imposer comme la success-story, selon le communiqué. Ce pays qui couvre déjà 91% de sa demande locale, devrait d’après le gouvernement, avec une récolte de 2,712 millions de tonnes (Mt) de paddy (+11%) cette année, non seulement atteindre l’autosuffisance mais également dégager un excédent de plus de 400 000 t. Dans l’ensemble, les prix internationaux semblent légèrement remonter depuis la fin du mois de janvier et la tendance devrait se poursuivre au cours de l’année 2017, selon le Roac.
Pour le maïs, contrairement à ce qui était attendu, précise l’organisme spécialisé, on assiste dans de nombreux pays à un stockage précoce et massif de la part des acteurs de la filière, toute chose qui a tendance à provoquer une hausse de la demande en maïs et par conséquent une légère hausse du prix de ce produit sur plusieurs marchés.
On a noté la présence du nouveau mil sur la plupart des marchés des pays de l’Afrique de l’Ouest mais avec des quantités variables d’un pays à l’autre. Si le Sénégal et le Niger enregistrent des prix relativement élevés et en hausse par rapport au mois passé, le Mali et le Burkina Faso ont des prix nettement plus bas et stable par rapport au mois passé
L’arrivée du nouveau sorgho s’intensifie sur les marchés, les anticipations de très bonnes productions se confirment et les prix tendent à baisser dans les principaux pays producteurs de la sous-région. On note une amélioration de l’offre dans les pays tels que la Guinée, le Mali, le Sénégal alors que l’offre demeure relativement faible au Niger, selon le communiqué.