Sans pédales, ni volant, les voitures du constructeur seront faites pour concurrencer Uber et les services de partage de trajets en ville.
Imaginez: en pleine ville, vous dégainez votre portable pour commander un taxi. Ce n’est pas un chauffeur qui arrive, mais une voiture vide et automatique qui vient vous chercher avec d’autres passagers. Cette dernière va repartir et évoluer toute seule jusqu’à votre point de chute, respectant code de la route et sécurité élémentaire sur le chemin.
C’est le rêve dans lequel le constructeur automobile américain Ford ambitionne de contribuer d’ici 2021. Le voiturier a annoncé la mise en production, en cinq ans, de véhicules totalement autonomes pour des services commerciaux de voitures partagées ou de réservation de taxis.
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“La prochaine décennie sera définie par l’automatisation de l’automobile (…) Pas de volant. Pas de pédale d’accélération. Pas de pédale de frein. Un conducteur ne sera pas requis”, a commenté le patron de Ford, Mark Fields.
Une série de partenariats
Pour atteindre cet objectif, le groupe a dévoilé une série de partenariats avec des start-up, dont Velodyne, un fabricant californien de capteurs utilisés sur les voitures autonomes.
Velodyne est spécialisé dans le développement de capteurs lasers qui permettent de créer des images numériques en 3D utilisées pour cartographier l’environnement, localiser et identifier des objets, donc d’éviter des collisions, première crainte suscitée par les voitures autonomes. L’entreprise dit pouvoir recueillir des données exactes au centimètre près dans un rayon de 200 mètres.
“Notre investissement est un signe clair de notre engagement à rendre des véhicules autonomes accessibles pour les consommateurs autour du monde”, a commenté Raj Nair, un responsable de Ford.
L’entreprise a aussi annoncé avoir acquis la société israélienne SAIPS, spécialisée dans l’intelligence artificielle. Enfin, le groupe évoque un accord exclusif avec Nirenberg Neuroscience, une autre société spécialisée sur l’intelligence artificielle et la vision, qui doit l’aider à “apporter une intelligence similaire à celle des humains du conducteur virtuel de ses véhicules autonomes”.
Quelques accidents chez la concurrence
Le groupe compte tripler en 2017, pour la deuxième année consécutive, sa flotte de voitures sans chauffeur utilisées pour des tests aux États-Unis. Elle sera donc d’environ 90 véhicules.
Ford va toutefois avoir affaire à une forte concurrence. La plupart des grands constructeurs automobiles, et toute une série de grands noms du secteur technologique, à commencer par Google, travaillent actuellement sur des projets de voiture sans chauffeur. Ces dernier doivent faire face aux accidents rencontrés par Tesla, dont une voiture a pris feu en France mardi, et dont un accident a créé une première victime début juillet.
L’allemand BMW a notamment annoncé début juillet un partenariat avec l’américain Intel et l’israélien Mobileye pour devenir le “numéro un de la voiture autonome”, promettant lui aussi une production en série d’ici 2021.
avec lexpansion