Dans sa note d’analyse sur les banques marocaines publiée le 8 mars 2019, Fitch Ratings a de nouveau insisté, sur le fait que la qualité des actifs et le niveau des fonds propres des banques opérant au Maroc étaient faibles, au-delà de leurs bonnes rentabilités.
L’agence de notation basée à Londres en Grande Bretagne, estime que le taux moyen de 10% affecté à l’encours des créances douteuses au Maroc, ne correspond pas à la réalité. Elle pense qu’une analyse plus rigoureuse et mieux renseignée du volume des créances douteuses révélerait un niveau plus élevé.
Les risques seraient encore plus importants, pour des banques marocaines en phase d’expansion dans les autres pays africains, en raison de la faible régulation bancaire sur les marchés où sont implantés leurs filiales. Fitch indique cependant, que ce risque est atténué par la capacité de soutien dont bénéficient ces banques de la part, soit du gouvernement marocain, soit des actionnaires, pour les filiales de banques étrangères opérant dans le Royaume.
Chez Attijariwafa bank, un des groupes mentionnés dans le rapport, on dit connaître et tenir compte des risques notamment à l’expansion. « Des matelas de sécurité au-dessus des minimas réglementaires en termes d’actifs liquides et de fonds propres sont définis en fonction du profil de risque de chaque filiale », avait expliqué Rachid Kettani, le directeur en charge des finances du Groupe, dans une interview accordée en mars 2018 à l’Agence Ecofin.
Une réponse analogue avait aussi été donné par le groupe Banque Centrale Populaire, en réponse au risque soulevé par Moody’s sur son expansion africaine. « La gestion des risques opérationnels et l’optimisation des coûts d’exploitation font partie des thématiques traditionnelles faisant l’objet d’une attention particulière lors du pilotage au quotidien des filiales internationales et du déploiement de projets stratégiques d’intégration des nouvelles acquisitions », avait fait savoir ses responsables.
Les réponses de la banque centrale marocaine à propos du niveau des risques pris par les banques marocaines en expansions régionale ou opérant sur le marché local, ont souvent été dynamiques. L’institution défend la solidité de son système bancaire, mais reconnait que des évolution devrait survenir dans le reporting financier des banques
Avec agenceecofin