D’après le ministre des PME, Laurent Serge Etoundi Ngoa, le renforcement des capacités financières de la BC- PME et la création en son sein d’un Fonds de garantie devraient contribuer à améliorer l’accès des PME aux financements de long terme.
La Banque camerounaise des PME (BC-PME) pourrait bien voir ses capacités financières renforcées dans les tout prochains jours, si l’on s’en tient au communiqué sanctionnant le conseil du cabinet présidé par le Premier ministre jeudi dernier à Yaoundé. D’après le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa), Laurent Serge Etoundi Ngoa, qui, à cette occasion, a fait un exposé complémentaire sur la stratégie d’amélioration de l’accès des PME au crédit bancaire, les capacités financières de la BC-PME seront renforcées afin de lui permettre de financer véritablement l’économie. « Le renforcement des capacités financières de la Banque camerounaise des PME et la création en son sein d’un Fonds de garantie devraient contribuer à améliorer significativement, l’accès des PME aux financements de long terme », a-t-il indiqué, pendant cette réunion gouvernementale.
Si elle venait à se concrétiser, cette mesure qu’annonce le Minpmeesa devrait enfin permettre de résoudre l’épineuse question de l’accès des entreprises aux entreprises aux crédits sur le long terme. Des acteurs économiques membres du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), à l’instar de Seme Noungong, PDG de Seme Mineral Water, n’avaient pas manqué de dénoncer l’accès difficile des PME au crédit bancaire au Cameroun. Et notamment, aux financements de long terme, c’est-à-dire remboursables après 10 ou 20 ans. Plus grave, ces derniers voient d’un très mauvais œil cette attitude des banques locales, qui n’octroient que des crédits bancaires aux d’intérêts très élevés (entre 8 et 13%), et généralement presqu’impossible à rembourser par les emprunteurs. A ces deux problèmes s’ajoute également la terrible question des garanties à déposer sur la table. Autant de facteurs qui rendent difficile des PME au crédit bancaire au Cameroun.
Renforcer les capacités financières de la BC-PME, tout en créant en son sein un Fonds de garantie, semble donc être la solution. Une mesure qui devrait arranger la directrice générale de la BC-PME, Agnès Ndoumbé Mandeng. Car, lors de son passage devant les élus du peuble en novembre 2016, elle n’a pas manqué de plaider pour le renforcement des capacités financières de l’institution qu’elle dirige depuis 2014. « La banque respecte tous les rations prudentiels, sauf la représentation du capital minimum. On n’a jamais eu un souci de liquidité. Le seul problème c’est que nous avons eu un capital minimum de 10 milliards de FCFA, comme l’exige la réglementation, mais cet argent a servi à mettre en place la banque avec tout ce que cela comporte. Ce qui fait que le capital a été quelque peu grignoté. Et donc, aujourd’hui, il s’agit de recapitaliser notre institution pour remettre en place, le montant qui a été utilisé », avait-elle alors déclaré.
Avec quotidieneconomie