En juin 2014, après la remise d’un rapport plutôt défavorable de l’Observatoire du financement des petites entreprises sur les conditions de financement des entreprises, la Fédération bancaire française promettait de mettre en place des mesures. Un an et demi après, où en est le financement des entreprises par les banques?
Les mesures proposées par la Fédération bancaire française
Le rapport remis en juin 2014 au Ministre de l’Economie par l’Observatoire du financement des petites entreprises était accablant : les TPE (Très petites entreprises) avaient un accès beaucoup plus difficile aux financements bancaires que le reste des catégories d’entreprises. Cependant, le rapport reconnaissait cependant une nette marge d’amélioration. La Fédération bancaire française, souhaitant améliorer notablement les relations entre les banques et les entrepreneurs, s’engageait à ce que les réponses aux demandes de crédit soient plus rapides (dans un délai de 15 jours) et que les banques offrent la possibilité à chaque entrepreneur qui se serait vu refusé sa demande de crédit de pouvoir s’entretenir avec un responsable bancaire. Par ailleurs, les banques s’étaient engagées à recourir à la médiation, et à informer les entrepreneurs de la possibilité d’y avoir recours.
Le bilan un an et demi après
18 mois après les promesses, le bilan n’est pas aussi optimiste que l’on pourrait l’espérer. Les délais de réponse aux demandes de crédit des TPE ne semblent pas s’être réduits. En effet, peu de banques disposent de suivi des délais de réponse, permettant d’affirmer que la réponse intervient en moins de 15 jours. De plus, les entrepreneurs qui se sont vu refusé une demande de crédit ne sont que rarement informés de leur droit de rencontrer un responsable. Quant à la possibilité de faire appel au Médiateur, les entrepreneurs essuyant un refus, qui sont informés de cette possibilité sont encore trop nombreux. Seule réelle avancée, le guide édité par la Fédération bancaire française, destinée aux entrepreneurs pour les informer des possibilités de financement qui existent. Il n’en reste pas moins qu’il ne s’agit que d’un guide informatif, il n’engage toujours pas les établissements bancaires. Autre évolution impactant indirectement les entrepreneurs en recherche de financements, les banques ont fait de réels efforts sur la durée de poste des chargés de clientèle, qui connaissent un turn-over moindre.
Les possibilités d’amélioration
La marge de progression possible reste grande, et les engagements pris par la Fédération bancaire française promettaient une nette amélioration des conditions de financement des entreprises, y compris des TPE et des PME. Il n’en reste pas moins que les promesses doivent se concrétiser, et que l’engagement des banques doit réellement se traduire dans les faits. Car aujourd’hui, les entrepreneurs restent freinés dans le développement de leur entreprise, faute d’accès satisfaisant au financement. En réponse à ces difficultés, de plus en plus d’entrepreneurs font appel à des financements alternatifs, tels que le crowdfunding.
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