Une partie des bénéfices obtenus par certains pays arabes en Europe, y compris en France, est transférée à l’Etat islamique.
La France serait impliquée dans le financement de l’Etat islamique (Daech), a supposé le colonel indien à la retraite Danvir Singh en commentant la déclaration de Vladimir Poutine selon laquelle certains pays du G20 apportaient un soutien financier à ce groupe terroriste.
“La France n’est pas irréprochable, elle non plus. Ce pays a ses propres intérêts au Proche-Orient, notamment en Syrie. Il est en outre membre de l’Otan. Donc, il ne fait aucun doute que la France coopère dans une certaine mesure avec Daech”, a indiqué Danvir Singh dans une interview à l’agence Sputnik.
Le président russe Vladimir Poutine a fait lundi le bilan des négociations ayant eu lieu lors du sommet du G20 à Antalya.
“J’ai cité des exemples liés à nos informations concernant le financement de différentes structures de Daech par des personnes physiques. Nous avons établi que ce financement provenait de 40 pays, dont certains pays membres du G20″, a souligné Vladimir Poutine lors de la réunion de clôture du sommet.”Le président russe a soulevé une question très importante concernant le soutien apporté par de nombreuses personnes aux terroristes de Daech. Certes, il s’agit principalement d’une allusion aux Etats-Unis, à l’Arabie saoudite et à leurs alliés.
La vente de pétrole constitue la source principale des revenus de l’Etat islamique. Il est évident que pour pratiquer ce commerce, les terroristes ne peuvent pas se passer de la Turquie, membre de l’Otan. Et comme les Etats-Unis jouent le rôle principal dans l’Alliance atlantique, on peut en déduire qu’ils sont ceux qui tirent les ficelles”, a affirmé Danvir Singh.
Son collègue, l’expert en matière de sécurité Qamar Agha, estime pour sa part que les Etats-Unis financent Daech “par l’intermédiaire de leurs alliés: le Pakistan et les pays du Golfe”.”Des pays arabes investissant en Europe trouvent le moyen de transférer une partie de leurs bénéfices à l’Etat islamique. On peut trouver cette information dans les publications de WikiLeaks. Donc, il faut prendre la déclaration de Poutine au sérieux”, a conclu l’expert indien.