C’est une invention qui changera la vie des diabétiques en France. Désormais, ils ne seront plus contraints de contrôler leur glycémie en prélevant une goutte de sang au bout du doigt… mais disposeront d’un système de lecture à distance dont le remboursement à 100 % par la Sécurité sociale a été autorisé fin avril 2017, pour une commercialisation en juin. Grâce à cette mesure, les experts estiment qu’environ 300.000 malades devraient désormais acquérir cet appareil en France. Jusqu’alors seules 30 000 personnes l’utilisaient après l’avoir acheté sur Internet. Celles-ci assumaient elles-mêmes le coût : 170 € pour un lecteur et deux capteurs, puis 60 € par capteur supplémentaire, sachant que la durée de vie d’un capteur n’excède pas quatorze jours.
En quoi ce dispositif consiste-t-il ? FreeStyle, développé par le laboratoire américain Abbott, est un capteur de la taille d’une pièce de deux euros que le malade colle en haut du bras. Il comprend un filament légèrement inséré sous la peau qui mesure par réaction électrochimique le taux de glucose dans les tissus. Dès lors, il suffit de passer un lecteur – ou un smartphone équipé de l’application Libre Link – au-dessus du capteur – même au travers d’un vêtement – pour lire en une seconde les mesures effectuées durant les huit heures écoulées. Et obtenir ainsi une estimation de la tendance à venir sous forme de courbes. Le taux de glucose dans le sang étant connu, la personne diabétique peut s’injecter la quantité d’insulineadaptée et anticiper les redoutables hypoglycémies nocturnes entraînant souvent une hospitalisation.
Une pompe portable pour injecter l’insuline
Les diabétiques peuvent espérer encore mieux dans les années à venir. La prochaine révolution sera le « pancréas artificiel », qui permettra d’injecter directement de l’insuline grâce à une pompe portable. Les autorités sanitaires américaines ont autorisé la commercialisation du premier modèle de Medtronic en septembre 2016. En France, Cellnovo et Diabeloop mènent leurs propres essais cliniques et visent une commercialisation en 2018.
Avec sciencesetavenir