Un accord portant sur un montant de 13 millions de dollars s’étalant sur 5 ans a été conclu entre l’Alliance globale du karité (AGK) et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Cet accord s’inscrit dans le cadre de la promotion des débouchés du marché du karité au plan mondial, et pour l’amélioration de la production pérenne en Afrique. « L’industrie du karité est en plein essor. C’est ainsi que des sociétés privées, des gouvernements et des bailleurs de fonds s’empressent à y investir davantage aux fins d’assurer une production pérenne et augmenter la rentabilité au profit des 16 millions de femmes qui exploitent le karité », a précisé le président de l’AGK, Moumouni Konaté. Objectif de ce partenariat : appuyer les femmes qui collectent et transforment le karité afin qu’elles s’organisent en groupements d’intérêt économique, en vue d’avoir accès aux équipements et à des renforcements de capacités pouvant leur permettre d’augmenter les bénéfices financiers provenant de la vente de leurs produits. Avec les fruits de cet accord, les groupements féminins seront en mesure de traiter davantage d’amandes de karité, améliorer la qualité et même protéger les arbres afin d’y tirer plus de profits, espère le président Konaté. Au cours de la conférence annuelle de l’AGK à Accra, au Ghana, Alex Deprez, directeur de l’USAID (Bureau Afrique de l’Ouest) a déclaré : « Nous savons très bien ce que peut rapporter un commerce accru aux communautés rurales à travers l’Afrique. C’est dans cette perspective que l’AGK se lance sur cette voie inédite pour explorer les débouchés du marché afin d’améliorer les conditions de vie des femmes issues des milieux ruraux, qui se trouvent au cœur de la chaîne de valeurs du karité. Nous sommes vraiment fiers de ce partenariat et de collaborer dans la mise en œuvre de ses activités ». Sur les13 millions de dollars, la contrepartie de l’USAID est de 6,5 millions de dollars. L’AGK s’est engagée à réunir la somme restante par des levées de fonds auprès d’autres partenaires privés. Ces fonds couvriront des activités promotionnelles et de pérennisation au Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali et Nigéria. Sont prévues : la construction de 250 dépôts au bénéfice des groupements féminins œuvrant dans la collecte et la transformation du karité, le renforcement des capacités de 137.500 femmes, des séminaires de formation sur la santé et la sécurité à l’intention des femmes qui transforment le karité, l’amélioration de leurs bénéfices financiers de 50%, l’appui à des campagnes de reboisement et une gestion efficace de la flore et de la faune, l’organisation de conférences annuelles et de foires d’expositions en Afrique, aux États-Unis et à l’Union Européenne. Toute une série d’activités prévues à l’échelle internationale aux fins de développer le marché du karité au plan mondial.
Avec Infos du Zanzan