Promouvoir la compétitivité de la chaîne de valeur du cajou, telle est l’ambition que porte ComCashew, un projet de partenariat public-privé mis en œuvre par le Giz avec le financement du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement.
Du 23 au 27 octobre, 68 experts de cajou venus du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Togo, du Ghana, de la Gambie, du Cameroun, de la Sierra Leone, du Mozambique, de la Tanzanie et de la Zambie participent à l’hôtel Bellecôte, à la Riviera Palmeraie, à la 3e session du Programme des maîtres formateurs sur la promotion de la chaîne de valeur de l’anacarde.
L’équipe de facilitateurs va les instruire sur les techniques de récolte et post-récolte, la valeur ajoutée à travers la transformation. Ce thème vient compléter les sessions de renforcement de capacités que les agents qui font de la vulgarisation et de l’encadrement sur le terrain avaient eues, d’une part, sur le concept de chaîne de valeur de la noix de cajou, la dynamique du marché anacarde et le développement des matériels de formation et d’autre part, le développement du matériel végétal amélioré et l’importance de bonnes pratiques agricoles (BPA) dans la production du cajou.
Comment amener les 400 000 nouveaux exploitants à avoir une production de qualité qui satisfasse les standards internationaux, pour que les 40 sociétés de transformation puisent rétribuer à un juste prix leurs efforts. C’est désormais l’autre bataille que veut engager Mary Adzanyo, directrice du développement du secteur privé dans le projet ComCashew, en partenariat avec l’Alliance africaine pour le cajou et le Conseil consultatif international du cajou, l’équivalent de l’Opep pour le pétrole , qui poursuivent des discussions avec les différents gouvernements, comme tout dernièrement pendant la dernière conférence de l’Alliance au Bénin.
Pour trouver une approche commune pour l’industrialisation de la filière cajou. Les 68 experts ont exprimé des préoccupations et identifié des attentes qui portent, entre autres, sur la maîtrise du planning des travaux de cette session de formation, mais davantage sur des problèmes structurels et techniques : comment obtenir de la valeur ajoutée après la production du cajou ? Quelles sont les stratégies pour avoir de meilleurs rendements au niveau de la transformation de la noix de cajou, mais aussi de la pomme et de la coque ? Comment peut-on promouvoir les produits dérivés et donner une culture de consommation desdits produits aux populations pour créer un marché intérieur ou local important ? Les participants à l’atelier sur le Programme des maîtres formateurs pour la chaîne de valeur du cajou africain n’ont pas perdu de vue le défi de la qualité de la noix pour être compétitif sur les marchés américain, européen et asiatique, gros consommateurs de l’amende et de la noix de cajou. Dont l’Afrique de l’Afrique de l’Ouest est la principale productrice.
D’où leur volonté de maîtriser le processus du Kor, un mécanisme essentiel dans la commercialisation des noix et amendes de cajou et sur lequel les industriels et transformateurs sont très regardants. Eux qui sont friands de noix d’une bonne taille et teneur et qui connaissent le pourcentage de la qualité des amendes dans un sac de 80kg. Cette transaction ne se passe plus aujourd’hui comme un marché de dupes. Car le projet ComCashew, démarré depuis 2009, a permis de donner aux exploitants les éléments techniques pour produire la qualité mais aussi discuter comme de vrais partenaires avec les industriels et transformateurs pour qu’ils leur payent le juste prix de leurs récoltes.
Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, représenté par le directeur général des Productions et de la Sécurité alimentaire, Brindoumi Soumaïla Traoré, a apporté tout le soutien du gouvernement ivoirien à cette initiative. Il a réaffirmé la volonté des autorités ivoiriennes de réussir l’industrialisation de cette filière avec l’expérience du Sietta et d’atteindre, d’ici 2020, un meilleur taux de transformation de la noix et de l’amende de cajou.
Avec fratmat