Des pays africains dont la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Cameroun fournissent près de 70 % de la production mondiale de cacao. Mais ils ne tirent que 3 % des revenus issus de la commercialisation du produit.
Une initiative qui a valu son pesant d’or. C’est ce que l’on pourrait dire de la rencontre de « haut niveau » de la Banque Islamique de Développement (BID) tenue du 9 au 10 mai derniers à Libreville. Placée sous le thème « la recherche des voies et moyens pour stimuler et créer une prospérité partagée », la réunion a posé le diagnostic des maux dont souffrent des économies africaines. Notamment sur le plan agricole.
Et c’est dans la filière cacao que la réalité semble des plus lamentables. D’après l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO), la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Cameroun fournissent à eux seuls 70 % de la production mondiale de cacao, ils ne perçoivent que 3 % issus de revenus issus de la commercialisation de ce produit.
L’organisation poursuit en expliquant que sur les 100 milliards de dollars générés par l’industrie chocolatière à travers le monde, les pays producteurs ne gagnent que 6 % de cette somme tandis que les paysans, producteurs directs de fèves, ne bénéficient que de 2 % de cette culture.
Et les exemples ce n’est pas ce qui manque. Avec ses 2 millions sur 4,7 millions de tonnes à l‘échelle mondiale, selon l’ICCO, la Côte d’Ivoire n’a gagné qu’environ 3,350 milliards de dollars, lors de la campagne cacaoyère 2016-2017 sur le commerce des fèves. Alors que les compagnies chocolatières américaines généraient des ventes de l’ordre de 22 milliards de dollars la même année. Même traitement pour le Ghana avec une production de 882 175 tonnes et le Cameroun avec 380 000 tonnes.
Pour mettre fin à une situation, on ne peut plus, intenable, un sursaut semble animer des gouvernants africains qui estiment que la transformation serait une solution durable et efficace. « La transformation dans notre agriculture est notre challenge : les 3 pays africains qui exportent 70 % du cacao brut dans le monde, ne perçoivent que 3 % des revenus générés par le chocolat », a déclaré Biendi Maganga Moussavou, ministre gabonais de l’Agriculture.
L’Afrique par le biais de ses institutions financières dont la BID et la Banque Africaine de Développement (BAD) devrait ainsi envisager des stratégies de création des unités transformant les matières premières.
Source : africanews.com