Danièle Boni-Claverie, 75 ans, était journaliste avant d’entrer en politique et de devenir ministre de Laurent Gbagbo. Elle fait partie des 20 femmes politiques les plus influentes de Côte d’Ivoire identifiées par Jeune Afrique.
« Star » pour les uns, « fille à papa » pour les autres… À entendre ses alliés comme ses adversaires, Danièle Boni-Claverie appartient plus au monde des paillettes qu’à celui de la politique. « Ce qu’elle aime, c’est la lumière », commente l’un d’eux. Une réputation sans doute forgée au temps où cette femme toujours très apprêtée présentait le journal de la Radiodiffusion télévision ivoirienne.
Ministre de la Communication sous Henri Konan Bédié, cette ex-journaliste sera pourtant connue pour sa dureté envers la presse. Fille d’Alphonse Boni, président de la Cour suprême sous Houphouët-Boigny, cette héritière sera d’abord cadre du PDCI avant d’intégrer l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), de conseiller Robert Gueï puis de se rapprocher de Laurent Gbagbo, jusqu’à devenir ministre dans son dernier gouvernement.
Un nomadisme politique souvent raillé : « On ne peut pas lui faire confiance », estime l’un de ses actuels alliés. À la tête du petit parti de l’Union républicaine pour la démocratie, elle était au premier rang de toutes les manifestations ces dernières années. Une place qu’elle doit plus à sa popularité qu’à son réel poids politique.