Pour dire non à Alassane Ouattara, le Pr Urbain Amoa en grève de la faim à la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro.
Le professeur Urbain Amoa engage le combat contre la mal gouvernance, la famine, la cherté de la vie, et contre le référendum sur la nouvelle constitution annoncé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.
C’est la raison pour laquelle il a entamé une grève de la faim depuis hier mardi 14 juin 2016, à la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro.
Selon le lui, son combat vise à lutter contre la famine qui ronge le pays, alors que la Côte d’Ivoire est gorgée de pluies de milliards, mais malheureusement les paysans et le peuple sont en train de mourir de faim et subir les affres des injustices de toutes sortes.
Il lutte également contre la cherté de la vie, la corruption, et la mauvaise gouvernance.
Face à la presse, le créateur du festival « la route des rois et des reines », s’est justifié : « Mon appel de Yamoussoukro, n’est ni un conflit interethnique, ni une affaire de partis politiques, ni une affaire d’ivoiriens contre la France et les français, ni une affaire d’ivoiriens contre d’autres peuples d’Afrique ou du monde », a-t-il d’entrée affirmé.
Et l’un des plus éminents intellectuels de Côte d’Ivoire, et fondateur-recteur de l’Université Charles-Louis Montesquieu d’Abidjan, de poursuivre ses explications : « Si c’est par le spirituel et par les armes et peut-être même, par la mauvaise foi que Monsieur Alassane Dramane Ouattara a gagné son combat, c’est par le spirituel et la non-violence qu’il faut l’amener à la raison afin de libérer l’âme de la Côte d’ Ivoire à partir de Yamoussoukro.»
Urbain Amoa dénonce également la répartition inéquitable des portefeuilles de gouvernance de haut niveau, ou le rattrapage ethnique et la tribalisation excessive des postes de nomination dans les instances politiques sont la règle.
Pour ce dernier, la loi portant statut des Rois et Chefs traditionnels a été mal appliquée, et dénonce une mauvaise exploitation des valeurs liées à la création de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels.
Sur la nouvelle constitution annoncée avant fin 2016, le professeur ne semble pas être d’accord avec le projet de Ouattara et le fait savoir.
« Si Ouattara ne respecte pas la constitution qu’il a lui-même voté, qu’il ne nous amène pas vers une constitution qui fera de Blaise Compaoré président de la Côte d’ivoire. Il est possible que, Ouattara se retire en 2018 pour installer quelqu’un qui va le protéger contre la justice. Je porte la colère de tous les ivoiriens à la basilique », a-t-il indiqué.
Il appelle à une désobéissance civile pacifique en juillet prochain et annonce des sit-in devant les ambassades accréditées en Côte d’Ivoire.
La grève de la faim entamée par le professeur Urbain Amoa à la Basilique, à l’en croire devrait prendre fin ce jeudi pour la première étape. Mais il pourrait récidiver si ses recommandations ne sont pas prises en compte, à savoir :
-le report des prochaines élections jusqu’à une résolution acceptable des dernières crises post-électorale
– la redynamisation des instances et des institutions de la république et la création d’un haut Conseil d’Etat dans le souci de dépersonnaliser les orientations et les visions de l’Etat.
– la création de la Principauté de Yamoussoukro en cas de non annulation par décret du Programme spécial de transfert de la capitale.
– la fermeture des bureaux de la Chambre des rois et chefs traditionnels, l’amélioration dans l’urgence des conditions de vies des populations des campagnes et des villes.
– la libération de tous les prisonniers politiques de la crise électorale et la facilitation d’un retour sans risques de poursuites judiciaires particulières des exilés.
avec ivoirebusiness