Le 11 octobre 2017, le Trésor public camerounais n’a pas pu mobiliser les 5 milliards de francs Cfa sollicités à travers une émission de bons du Trésor à 52 semaines sur le marché des titres de la Beac, la banque centrale des six pays de la Cemac, apprend-on dans un communiqué officiel.
En effet, bien que le taux de souscription à cette opération ait été de 100%, le Trésor public camerounais n’a retenu que 4,5 milliards de francs Cfa sur les 5 milliards sollicités. Cette réduction de l’enveloppe tient aux taux d’intérêt élevés exigés par les investisseurs, lesquels taux ont oscillé entre 3,6 et 4,25%.
L’on est désormais bien loin de la moyenne de 2,5% à laquelle le Trésor public camerounais mobilisait les financements sur le marché de la Beac jusqu’en 2015. L’on est également loin des taux de souscription qui culminaient habituellement à 600%.
En effet, à cause des effets conjugués de la concurrence que se livrent les pays de la Cemac sur ce marché depuis l’année dernière, et de la faible liquidité des banques de cet espace communautaire, récemment révélée par le FMI, les spécialistes en valeur du Trésor, qui sont les banques dans le cas d’espèce, réduisent de plus en plus leur dynamisme d’antan sur le marché des titres de la Beac, devenu un recours stratégique pour les Etats face à la baisse des recettes publiques.
Avec investiraucameroun