Six semaines après l’ouverture des souscriptions à l’offre publique initiale (IPO) de la société tanzanienne TCCL Investment Company Ltd (TCIL), seulement 2,3% des 45 milliards de shillings (1000 shillings = 0,45 $) ciblés par l’opération, avait été mobilisés sur le Dar es Salaam Stock Exchange, le marché financier local.
Alors que l’introduction en bourse était prévue dans la note d’information initiale le 24 avril 2017 prochain, la holding a demandé au marché un délai supplémentaire de deux semaines, afin de boucler le processus. Selon des commentaires de ses dirigeants, l’introduction en bourse de TCIL aurait été masquée par l’offre publique initiale en cours de Vodacom Tanzania.
Les dirigeants de l’opérateur Vodacom Tanzania, ont indiqué que l’opération lancée en mars 2017, et visant à mobiliser 476 milliards de shillings tanzaniens, faisait aussi face à des défis de liquidité. Mais ils étaient confiant, quant à l’atteinte des objectifs fixés dans les délais. « Le niveau des souscriptions est assez encourageant », a expliqué Ian Ferrao, le directeur général de Vodacom Tanzania, selon des propos rapportés par des médias locaux.
Deux autres opérateurs, notamment MIC Tanzania qui opère sous la marque Tigo, et la filiale locale de l’indien Barthi Airtel, devraient eux aussi arriver sur la cote du Dar es Salaam Stock Exchange. Ces différentes opération y apporteront une valorisation supplémentaire équivalent à 2,5 milliards $. Or en 2016, les transactions globales sur ce marché ont difficilement atteint le milliard $.
Des analystes estiment cependant, que le problème de liquidité, n”est pas le seul défi que rencontre l’opération d’introduction en bourse de la TCIL. Selon son directeur général Joachin Bonaventure, 75% des actions offertes par la compagnie, devaient faire l’objet d’acquisition par un investisseur étranger, mais cela n’a pas été fait.
Malgré le boom économique qui la caractérise, la Tanzanie demeure un pays où règne encore une grande pauvreté. Aussi l’année 2017 a mal commencé pour les ménages, qui doivent essuyer une inflation de 6,4% selon des données de février, soit le niveau de hausse des prix le plus élevé des derniers 14 mois. Difficile dans de telles conditions de s’inscrire en mode épargne.
Avec (Agence Ecofin)