Facebook s’attend-t-il à des relations plus tendues avec Google ? La firme de Mark Zuckerberg a en tout cas prévu un plan dans le cas où l’application Android de Facebook venait à disparaître de Google Play.
Selon des informations publiées par The Information, Facebook se méfierait de Google au point de préparer un plan B, dans le cas où la firme de Mountain View venait à bannir l’application Android de Facebook sur Google Play. Celle-ci est utilisée par plus de 35 millions d’internautes dans le monde (ce qui n’est finalement pas grand chose au regard des 1,5 milliard d’utilisateurs du réseau social), mais elle pourrait disparaître si Google venait à trouver un prétexte contractuel quelconque, tel que l’interdiction de vendre certains contenus ou services au sein d’une application sans passer par Google Play.
Le plan préparé depuis un an viserait à dupliquer la plupart des fonctionnalités offertes par l’application native, comme les notifications, ou les achats in-app. Mais même si Facebook se veut être un défenseur du HTML 5, pas question d’abandonner totalement toute application Android.
DES PLANTAGES VOLONTAIRES DE L’APPLI FACEBOOK
Le réseau social mettrait en effet en œuvre une stratégie visant à conduire les internautes à télécharger un fichier APK pour installer l’application depuis une autre source que Google Play, ce qu’Amazon tente également de faire, avec un succès mitigé. Même si Android autorise l’exécution de fichiers APK sans avoir à jailbreaker ou rooter son téléphone ou sa tablette, les messages d’avertissement et les manipulations nécessaires pour autoriser des « sources inconnues » sont suffisants pour refroidir une part importante des utilisateurs.
Selon The Information, Facebook aurait donc poussé le vice jusqu’à déployer des applications qui plantent aléatoirement, pour tester la réaction des utilisateurs et leur dépendance à l’application. Ont-ils le réflexe d’ouvrir le navigateur pour tester la version mobile HTML de Facebook, ou abandonnent-ils le réseau social ? Les chiffres de l’expérimentation tendraient à conforter la première hypothèse, rassurante pour Facebook.
Le plan viserait aussi à assurer l’indépendance de Facebook en écartant par exemple l’API Google Maps des outils utilisés dans l’application pour la géolocalisation.
avec numerama