L’expulsion de Congolais vivant en Angola continue. Plusieurs dizaines de refoulés et de retournés volontaires sont arrivés ce lundi au poste frontalier de Kamako, dans la province du Kasaï. Selon leurs témoignages, ils fuient les violences suscitées par l’opération lancée par les autorités angolaises contre les migrants en situation illégale. A Kinshasa, la classe politique commence à réagir à cette situation.
Ces expulsions de Congolais provoquent une levée de boucliers de la part de l’opposition et de la majorité. Pour l’opposant Claudel-André Lubaya, face à cet afflux des retournés volontaires et des refoulés, il faut déclencher un plan catastrophe : « Une prise en charge sur le plan sanitaire, une prise en charge sur le plan matériel, sur le plan logistique s’impose en ce moment ».
Pour sa part, le député UNC Juvénal Munubo, pointe du doigt de la diplomatie congolaise : « Ca montre que la diplomatie congolaise n’est pas respectée parce que ces expulsions ne peuvent pas se dérouler sans que le gouvernement ne soit au courant, sans que le gouvernement ne prévienne ses ressortissants. Et je crois que le Parlement ne doit pas rester silencieux par rapport à cela. Il faut une mission, une commission d’enquête pour voir ce qu’il s’est passé ».
De son côté le député PALU Patrick Muyaya, regrette que les conventions signées notamment par l’Angola et la RDC ne parviennent pas à régler ce genre de situation : « Vous ne pouvez pas de manière aussi violente et délibérée décider, quel que soit les bonnes raisons que vous pouvez avoir dans votre pays, d’expulser des Congolais en masse et dans des conditions aussi sauvages ».
Patrick Muyaya, annonce également une action parlementaire visant notamment le ministre congolais de l’Intérieur. Entretemps, ils sont encore plusieurs à avoir franchi la frontière congolaise à partir du poste frontalier de Kamako.
Avec RFI