Le Gouvernement burkinabé vient d’accorder trois permis d’exploitation industrielle de grandes mines à trois sociétés. Ces sociétés devront rapporter plus de 200 milliards de F CFA au budget de l’Etat. L’information a été livrée à l’issue du Conseil des ministres du jeudi 22 décembre 2016.
Des sociétés d’exploitations minières au Burkina Faso viennent de bénéficier de nouveaux permis, à en croire le compte rendu du Conseil des ministres du jeudi 22 décembre 2016.
Il en ressort que le premier permis concerne la mine d’or de Boungou, dans la Région de l’Est et exploitée par la compagnie canadienne SEMAFO. Le gisement est prévu pour durer sept ans avec une production totale de 36,8 tonnes d’or. Il couvre une superficie de 29,06 km2. «L’exploitation du gisement permettra de générer 735 emplois directs et 476 emplois indirects durant l’exploitation. Les recettes fiscales sont estimées à cent soixante six milliards quatre-vingt-quinze millions deux cent quinze mille cent trente-cinq (166 095 215 135) FCFA TTC », renseigne le compte rendu du conseil des ministres.
Quant au second permis, il a été accordé au groupe turc Netiana Mining Compay pour la mine de Guiaro, dans la région du Centre-Sud. Les réserves y sont estimées à 2,3 tonnes d’or et couvrent une superficie de 2 km² pour une durée d’exploitation de trois ans et demi. L’exploitation du gisement devrait favoriser la création d’une centaine d’emplois directs et indirects durant les travaux d’extraction du minerai. Les recettes fiscales sont estimées à 25,722 milliards FCFA.
Le troisième permis a été attribué à Bouere Dohoun Gold pour sa mine de Houndé, dans la Région des Hauts-Bassins. Les réserves minières sont estimées à 7,8 tonnes d’or et couvrent une superficie de 5, 37 km² pour une durée d’exploitation de cinq ans.
De l’avis du ministre en charge de la Culture, Tahirou Barry (qui assurait l’intérim du porte-parole du gouvernement à l’issue du conseil des ministres), les procédures prescrites ont été respectées. Il a expliqué que «l’exploitation de ces trois mines contribuera à la création et au maintien d’au moins 2000 emplois directs et indirects et va contribuer à générer des recettes diverses de près de 200 milliards au profit du budget de l’Etat».
Le Burkina Faso connait un boom minier depuis quelques années. L’or est le premier produit d’exportation du pays depuis 2009. Le Burkina se classe quatrième pays aurifère du continent derrière l’Afrique du Sud, le Mali et le Ghana.
La contribution du secteur au budget de l’Etat s’est élevée à 138,7 milliards de FCFA en 2015 pour 35,81 tonnes d’or produites. Ces chiffres sont extraits du dernier rapport de l’Initiative pour la transparence des industries extractives au Burkina Faso (ITIE-BF).