Sondage réalisé à la sortir des urnes, le Candidat du MPP, Roch Marc Christian Kaboré pourrait être élu dès le 1er tour avec 52 à 54,34% des voix et son principal adversaire Zéphirin Diabré obtiendrait 34 à 36,28% des voix : ce sont les intentions de vote relevées à la sortie des urnes par Pme Pmi Magazine.
Sondage réalisé à la sortir des urnes par la méthode des quotas (sexe, âge, profession) auprès d’un échantillon de 1436 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 2000 personnes, représentatif de la population par région âgée de 18 ans et plus.
Roch Marc Karboré et Zéphirin Diabré, les favoris à la presidentielle de ce dimanche au Burkina Faso , première élection depuis la chute de l’ex-président Blaise Compaoré désormais honni, sont considérés comme de « produits » de ses 27 années au pouvoir.
Roch Marc Kaboré, banquier de 58 ans le grand favori au physique imposant, a été un apparatchik du régime qui a connu une ascension fulgurante. Il n’a abandonné le « beau Blaise » qu’en janvier 2014, dix mois avant sa chute.
Plusieurs fois ministre, M Kaboré a été Premier ministre de Compaoré. Député du parti présidentiel, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), il en a été le patron pendant plus de dix ans.
Ce personnage affable est présenté comme un homme modéré adepte du consensus, est considéré comme le plus probable successeur de Compaoré. Ce catholique pratiquant a claqué la porte du CDP en janvier 2014 pour fonder le Mouvement du peuple du progrès (MPP) avec d’autres anciens caciques du régime.
Kaboré avait été un défenseur invétéré du projet de modification de la constitution qui devait permettre à Compaoré de briguer un nouveau mandat. Il avait même déclaré que l’interdiction de la modifier était « antidémocratique ».
En 2014, il s’est retourné contre « son » projet
DU COMPAORE SANS COMPAORE
Convaincu que « la social-democratie est la voie pour le developpement » du burkina, M Kaboré a réussi à fédérer derrière son MPP une vingtaine de petit partis d’obédience socialiste et même un parti sankariste, qui défend les idéaux du « père de la révolution » burkinabè, Thomas Sankara
Pour de nombreux observateurs, son expérience a la tête de l’Etat et les moyens « colossaux », selon des proches, dont il dispose devraient lui permette de remporter le scrutin, peut-être même dès le premier tour.
Zéphirin Diabré, 56 ans, est lui aussi issu d’une famille catholique.
Docteur en sciences de gestion de l’Université de Bordeaux, il a entamé une brève carrière d’assistant à l’Université de Ouagadougou avant de passer au privé avec les Brasseries de Faso (Brakina) du groupe français Castel. Député du parti de Compaoré en 1992, il devient plusieurs fois ministre.
Considéré comme un libéral, il est à la baguette quand le Burkina revient à l’économie de marché après les années socialistes.
Président du Conseil économique et social (CES), il devient numero 2 du programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) grâce au soutien diplomatique de Compaoré. Il rejoint ensuite le groupe nucléaire français Areva dont il dirige la branche Afrique et Moyen-Orient.
En 2009, il créé une association, le forum des citoyens pour l’alternance (Focal) puis en 2011, l’Union pour le progrès et le changement (UPC), un parti néolibéral avec lequel il arrache 19 sièges de députés pour sa première participation à un scrutin.
Chef de file de l’opposition, il prend la tête du mouvement contre la modification de la constitution qui a balayé le régime.
Selon de nombreux observateur, son origine Bissa (ethnie minoritaire du sud-est) pourrait être un handicap dans un pays majoritairement Mossi (53%).
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LIPORT Max