Faire venir les femmes des Bleus lors des matchs a un coût élevé pour la Fédération Française de Football, qui a pris depuis quelques années l’habitude de les chouchouter.
Souvent en tribunes lors des rencontres, parfois à Clairefontaine lors des jours de repos, les femmes des joueurs de l’équipe de France constituent un élément important dans l’organisation de compétitions internationales. Pour la Fédération Française de Football, faire venir les compagnes et les enfants des joueurs pour des matchs comme ceux face à l’Albanie ou la Suisse coûterait, selon une information du journal Le Parisien, 15 000 euros par rencontre, soit potentiellement 105 000 euros sur l’ensemble de la compétition. Il faut dire que la FFF met les formes et prend à sa charge les frais d’hébergement les soirs de matchs et les déplacements, en plus des places à proprement parler. Une coutume qui remonte à 1996 et à l’installation d’Aimé Jaquet sur le banc de l’équipe de France. Un sélectionneur qui avait bien compris le rôle potentiel des compagnes.
Un service de sécurité dédié
Ces frais ne sont certainement pas les seuls occasionnés par la présence des femmes desBleus, la Fédération prenant notamment aussi en charge un service de sécurité qui leur est dédié. Mais pas question de se plier en quatre pour autant. «Les femmes de joueurs sont un dossier sensible parce que ça touche directement les joueurs, mais on n’est pas une agence de voyages ni une conciergerie de luxe. Leur mettre des poussettes à disposition lorsqu’elles le demandent, oui. Leur privatiser un magasin ou leur acheter un sac de marque, non», déclare ainsi au journal L’Équipe un membre de la Fédération.
Une réelle influence sur la vie de groupe
Le sujet est malgré tout épineux, les compagnes des Bleus font partie de leur quotidien et peuvent avoir une réelle influence sur la vie de groupe. Par conséquent, des carences dans l’organisation de leurs séjours sont à éviter. Lors de la Coupe du Monde 2014, au Brésil, à leur arrivée, les chambres d’hôtel n’étaient pas prêtes. «Pas un vrai couac» selon le président de la Fédération, Noël Le Graët, mais «tout avait été fait à la dernière minute». Une situation qui a coûté sa place à Erwan Le Prévost, manager des équipes de France depuis 2012. Depuis, le poste est occupé par Élisabeth Bougeard-Tournon, la femme de Philippe Tournon, attaché de presse de l’équipe de France.
Avec Direct Matin