Une seule fois dans l’histoire de l’Euro, une finale a dû être disputée deux fois. Cela s’est produit en Italie, en 1968. Au cœur de cette histoire rocambolesque, un point de règlement aujourd’hui abandonné.

A l’époque, en cas de match nul, il n’était en effet aucunement question de disputer une prolongation ou une séance de tirs au but pour départager deux équipes, mais bien de rejouer la rencontre. C’est ce qui s’est passé lors la finale de cet Euro entre l’Italie et la Yougoslavie.

Le 8 juin 1968, les Italiens égalisent à dix minutes de la fin et décrochent in extremis un résultat nul (1-1). Les organismes des joueurs des deux équipes sont éreintés mais il n’y a pas le choix : il faut remettre le couvert. Rendez-vous est donc pris deux jours plus tard au même stade et à la même heure. Mais avec un nombre de supporters largement à la baisse.

30.000 spectateurs en moins pour la finale “retour”

Alors qu’ils étaient 85.000 à se masser dans les tribunes du Stadio Olimpico le samedi pour la finale «aller», ils ne sont «plus que» 55.000 à s’être déplacés pour connaître l’identité du successeur de la Yougoslavie au palmarès. En ce début de semaine, la reprise du travail y est sans conteste pour beaucoup.

L’Italien Luigi Riva ouvre le score à la 12e, avant que Pietro Anastasi n’enfonce le clou peu après la demi-heure de jeu. L’affaire est pliée, la Squadra Azzura de Dino Zoff remporte ce qui reste encore aujourd’hui, son seul championnat d’Europe des nations.