Contrairement aux attentes des étudiants qui espéraient que les démarches des études pour la France allaient être allégés, le gouvernement français vient de revoir à la hausse les frais des études dans ces universités pour les étudiants étrangers hors communauté européenne.
Ces augmentations qui dépassent les 200%, vont constituer un grand handicap notamment pour les étudiants issus des pays émergents, tel que les pays africains. Ainsi, Les étudiants étrangers (hors Union européenne), qui pouvaient jusqu’à présent venir faire leurs études en France au même tarif que les Français, vont dès la rentrée prochaine payer beaucoup plus cher.
Alors qu’une licence est comptabilisé aujourd’hui à 170 euros par an, un master 243 euros et un doctorat à 380 euros, les nouveaux tarifs proposés, sont de 2 770 euros pour la première et 3 770 euros pour les deux autres, ce qui représente environ un tiers du coût réel de ces formations.
L’annonce a été faite aujourd’hui par le premier ministre, Edouard Philippe, lors des Rencontres universitaires de la francophonie. Il y a dévoilé sa « stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux » sous la bannière Choose France (Choisissez la France). Avec un objectif ambitieux : attirer 500 000 étudiants internationaux à l’horizon 2027, quand le pays en compte actuellement 324 000.
Reste que les propositions annoncées par le premier ministre semblent surtout avoir vocation à faire le ménage dans le groupe de ceux qui viennent traditionnellement et qu’on accueille davantage en sciences humaines que dans les disciplines scientifiques à haut potentiel. Déjà, le discours sur la langue française et la francophonie prononcé par Emmanuel Macron à l’Institut de France, le 20 mars, donnait quelques indices. Il précisait que « la France devra accroître le nombre d’étudiants étrangers sur son territoire et le nombre de ceux qui viennent des pays émergents doublera ». Et d’ajouter, s’il fallait être plus clair : « Etudiants indiens, russes, chinois seront plus nombreux et devront l’être.»
L’Afrique, elle, n’est pas citée. Ce continent est pourtant le plus présent dans les universités françaises. Selon Campus France, six pays africains sont dans la liste des dix qui envoient le plus d’étudiants en France (Maroc, Algérie, Tunisie, Sénégal, Côte d’Ivoire et Cameroun). Plus globalement, 45 % des étudiants étrangers présents en France sont originaires du continent.
Les étudiants, pourraient donc ne pas tout à fait apprécier la campagne « Choose France ». En Afrique, elle sera prioritairement déployée vers les pays anglophones. Pas de mystère, puisqu’il est clairement annoncé que « la campagne de communication ciblera davantage les pays émergents (Chine, Inde, Vietnam, Indonésie) et les pays non francophones d’Afrique subsaharienne, ceux où la connaissance de la France reste lacunaire et le potentiel important ».
Avec algerie-eco