L’élection présidentielle dans un Pays est une affaire extrêmement sérieuse. C’est pourquoi de nombreux camerounais au-delà du capital sympathie accordé aux candidats vont scruter de fond en comble les capacités fonctionnelles de tous ceux qui aspirent à porter les destinées de toute une nation. Un mauvais président est tout aussi dangereux querte appelée à ouvrir le ventre d’un patient ou encore à faire atterrir un avion. D’où la nécessaire interrogation sur les culpabilités des candidats ç’est-à-dire leur possibilité à choisir diverses combinaisons de fonctionnement tant structurelles qu’en ressources humaines. En d’autres termes donner l’image de l’équipe gouvernementale appelée à mettre efficacement l’action gouvernementale ayant déterminé le choix porté sur le candidat. Celle-ci doit absolument apparaître au moment des débats préélectoraux.
Les camerounais doivent donc avoir le robot gouvernemental ç’est-à-dire la structure imagée des personnes qui accompagnera leur futur président.
Ailleurs notamment dans les pays qui réussissent dans leur développement, on peut savoir ou entrevoir dès le départ avec quelles personnes ou types de personnes le ou les candidats aux élections gouverneront. Car du choix des hommes dépendent absolument la réussite d’un programme de gouvernement. Ces personnes-là, on les voit dans les débats préélectoraux, même si souvent certaines dans l’ombre peuvent apparaître. Mais dans l’essentiel le modèle est connu d’avance.
C’est malheureusement la grande difficulté que nous avons avec le plus grand nombre de candidats à cette élection.
S’il n’est pratiquement de doute en ce qui concerne le candidat Président BIYA sur les personnes qui pourraient l’accompagner dans le prochain septennat, s’il est élu ; car l’homme a toujours récompensé le militantisme et la représentativité régionale, on est très loin d’avoir la physionomie gouvernementale de certains candidats de l’opposition. Ainsi on ne serait pas surpris de revoir Fame Ndongo, Issa Tchiroma , Laurent Esso, Atanga NjI, Motaze, Alamine Ousmane Mey, Beti Assomo …. dans les prochains gouvernements du Président Candidat ou encore des personnes bien connues dans leur domaine de compétence ou souvent pressentis. Qui serait surpris de voir Emmanuel Nkom pour ce qui est des questions de défense ou, Messanga Nyamding à l’enseignement supérieur, Ndembiyembe à la communication….. dans les prochains gouvernements du Président Biya?
Dans l’opposition ,en dehors du SDF qui a un shadow cabinet avec des ministres nommés qui interviennent publiquement et souvent sur des questions relatives à leur domaine de compétence comme le professeur Takougang sur l’éducation ou encore le MRC du Professeur Kamto avec Sosthène Médard Lipot dans la communication, Maîtres Simh sur les questions de justice; Michèle Ndoki, Alain Fogue, l’agronome Mamadou Mota…. ,qui pourrait dire avec qui des candidats comme Cabral Libii , Espoir Matomba , Garga Haman Adji, Adamu Ndam Njoya , Franklin, le bâtonnier Akéré pourront gouverner? Qui sera par exemple leur Premier Ministre, ministre de l’Economie, de l’Agriculture, de la Culture; Quel est par exemple l’homme de culture, l’économiste, le financier, le juriste qui les accompagne dans les débats relativement à leur politique culturelle, économique, financière, de justice….
Mais le cas le plus interrogateur est celui de Cabral LiBII pourtant au trio de tête de mes sondages sur un échantillon de 1000 personnes interrogées sur des critères sociologiques, générationnelles et de statut social. On y voit un candidat qui suscite un certain engouement, mais qui n’offre aucune visibilité sur ses choix en ressources humaines, en dehors de quelques apparitions parfois à la sonorité atténuée de quelques-uns de ses collaborateurs même si on peut noter la présence marquée du professeur Nkou Mvondo et Amand Okol.
A cet effet, nous lançons un appel citoyen à tous ces candidats à nous présenter dans des débats des personns qui exprimeront de façon fluide et lignifiée leurs différents programmes politiques, projets de société, professions de foi chacun dans des domaines où elles ont une excellente connaissance des dossiers. Ainsi nous pourrons avoir au moins un robot de la qualité des personnes appelées à implémenter avec eux les politiques qu’ils proposent à l’électorat.
Le Cameroun est à l’image de nos lions indomptables. Avant un match, nous savons qui est le capitaine, et les potentiels entrants à différents postes : gardien de but, latéral, milieu défensif…. car nous connaissons ou avons une idée de leurs parcours et capacités. Pas de blanc-seing à l’hypothétique et à la navigation à vue. C’est maintenant qu’il faut nous présenter la première version des équipes. Car si notre pays connaît de nombreux problèmes c’est aussi et plus la faute aux collaborateurs souvent en déphasage avec le cap fixé par le Chef de l’Etat.
Avec camerounweb