L’usine de transformation des déchets, encore en chantier en Ethiopie, devrait être livrée en décembre 2017, a-t-on appris du ministère éthiopien de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie. L’unité qui porte le nom de Reppie Waste to Energy Facility et dotée d’une capacité de 50 mégawatts, serait la première usine du genre en Afrique.
Le projet de construction de l’usine de transformation des déchets en Ethiopie suit son cours. D’après le ministre éthiopien de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, Bizuneh Tolcha, l’usine sera livrée à la fin de l’année, en décembre 2017. Le membre du gouvernement a ajouté que le projet était déjà achevé à 94,3% en juillet dernier.
Il s’agira d’un centre de production de l’énergie grâce à la revalorisation des déchets et qui entre dans le cadre de la stratégie gouvernementale d’économie verte résiliente au climat, CRGE (Climate resilient green economy strategy).
Le projet de la future unité qui porte le nom de Reppie Waste to Energy Facility et dotée d’une capacité de 50 mégawatts est exécuté sur fonds propres par l’Ethiopie. «L’achèvement du projet coûtera 118,5 millions de dollars. Il sera entièrement pris en charge par le gouvernement éthiopien et traitera au final 350 000 tonnes de déchets solides par an», a indiqué Bizuneh Tolcha, ce 31 août2017, dans une déclaration en conférence de presse.
L’usine est construite sur la «Koshe» (sale, en langue amharique), du nom de la plus grande décharge du pays, laquelle s’étend sur 5,3 hectares de terres. Face à l’accélération de l’urbanisation et l’évolution démographique, la décharge installée il y a une cinquantaine d’années n’arrive plus à contenir les milliers de tonnes qui s’y déversent chaque année. A en croire le ministre Tolcha, une fois opérationnelle, la Reppie contribuera à arrêter l’émission de 46 494 tonnes de gaz méthane, par an conformément aux ambitions du pays.
17 300 mégawatts à l’horizon 2020
La construction de la Reppie trouve sa justification dans les ambitions énergétiques de l’Ethiopie. Selon les sources gouvernementales, le pays envisage d’augmenter sa production énergétique en passant de 4 200 mégawatts actuellement à 17 300 mégawatts d’ici à 2020, en utilisant les sources hydrauliques, éoliennes, géothermales, solaires et de biomasse. Les autorités de l’Ethiopie veulent faire de leur pays une économie à revenus moyens qui respecte l’environnement. Elles comptent ainsi assurer les besoins de leur population de 100 millions d’habitants environ, avec leurs divers projets énergétiques.
Notons que le projet de la Reppie est développé avec la compagnie britannique Cambridge industries et la China national electrical engineering company.
Avec latribuneafrique